Le gouverneur de la Banque centrale du Qatar a réaffirmé dimanche le maintien de l’indexation de la monnaie de son pays, le riyal, au dollar, et ce, malgré la chute du billet vert sur les marchés de changes.
Réunis début décembre à Doha, les dirigeants des monarchies pétrolières du Golfe, dont celui du Qatar, ont décidé collectivement de ne pas désindexer leurs monnaies par rapport au dollar.
Pourtant, la faiblesse de la monnaie américaine aggrave l’inflation et affecte les recettes pétrolières de leurs pays. De ce fait, l’abandon de l’indexation de leurs monnaies sur le billet vert a été évoqué à plusieurs reprises.
Dans un communiqué publié à Doha, cheikh Abdallah Ben Saoud Al-Thani précise que le maintien de cette indexation, en vigueur depuis 1980, « est dans l’intérêt de l’économie et de la stabilité financière et monétaire du Qatar », pays riche en gaz naturel et membre de l’Opep. « La baisse du cours du dollar de ces deux dernières années n’a pas changé les fondamentaux qui soutiennent l’indexation du riyal au dollar », a-t-il ajouté.
L’inflation au Qatar a atteint « un taux moyen de 12% à 13% » ces deux dernières années « pour des considérations internes », a affirmé cheikh Abdallah, excluant une inflation importée en raison de la chute du dollar, devise dans laquelle sont libellées les exportations pétrolières des monarchies du Golfe.
Les six monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG) connaissent depuis plusieurs années des taux de croissance élevés approchant dans certains cas 10% en taux réels, grâce à l’envolée de leurs recettes pétrolières qui a augmenté leurs liquidités, mais avec pour conséquence une poussée de l’inflation.
Hormis le Koweït, qui a mis fin en mai au lien entre le dinar et le dollar et rattaché sa monnaie à un panier de devises, les autres cinq monarchies du CCG, dont l’Arabie saoudite, premier producteur et exportateur de pétrole du monde, maintiennent un taux fixe entre leurs monnaies et le billet vert.
Source : AFP