Krach de la location : II

BlasonBien sûr, le territoire n’évolue pas à la même allure. Certains ont du mal à l’admettre.
Dans certains endroits, il n’y a pas eu krach. Les vides étaient nombreux AVANT le boum, et les propriétaires rigolaient doucement quand on disait qu’il manquait tant de logements. « En tout cas, pas ici, et puis, on aimerait bien qu’il en manque des logements ! ».
Il faut le dire, certaines villes sont vides, et la meilleure forme de suicide économique pour un propriétaire était la suffisance, et le gonflement du loyer.
Encore, c’étaient des propriétaires de longue date, pas endettés. Ils ont bien rigolés quand ils ont vus des de Robien se bâtir.
Deux fois plus chers que ce qu’ils n’arrivaient pas à louer.
Là, on arrive à un second degré de la crise, la construction chère (de Robien), ou le surinvestissement au mauvais moment et à contre temps.

De nombreux propriétaires, en effet héritent de leur bien, le loue parfois, souvent laissent inoccupés, mais gardaient le contrôle. Et puis ils l’ont perdus. Les locataires désespérés faisaient le tour de la ville, ne trouvant pas de logement, mais donnant une fausse impression aux propriétaires : d’une demande inépuisable.
Demande inépuisable + propagande = réhabilitation en masse.
Et mise en masse d’une offre supplémentaire sur le marché.
D’un manque de 50 par exemple, à un surplus de 400, on change du tout au tout.
(Et beaucoup de locataires se sont retirés du marché, ils ont eu la « joie » de devenir propriétaire).
Encore, ces propriétaires là, ne se sont pas mis des boulets financiers au pied, quoi qu’il arrive, ils arriveront à faire face.
Mieux, ils retirent les leurs du marché. « J’ai un logement ».
ça fait pour pas mal de monde dans la famille… (tout plutôt que laisser un bien mort).
Mais ils ont commencé un jeu dangereux. « Je te prend, tu me prends mon locataire ».
Inversion de l’ordre du pouvoir, bienvenue au club des endroits ou c’est le locataire qui fait les prix. Et négocie. DUREMENT.
Pourtant la croissance démographique était forte (de 4000 à 10 000 pour la plus grosse ville), et tout à l’avenant sur les alentours.
Mais la construction et la réhabilitation ont été encore plus vite.
Techniquement, on parle de Krach pour une baisse de plus de 14 %, me semble t’ il. 100 zeuros sur 450, c’est plus de 20. C’est donc bien un krach.
Certains seraient gourmand que cela arrive chez eux…Patience…

(3 commentaires)

  1. hte loire, dans la portion est. Un endroit, où, meme en 1991, le marché avait tenu (moins de transaction, mais maintien des prix) pour des raisons locales (heritages et taux d’epargne important, peu de recours au credit).
    Mais ce sont des mecanismes (long) qui se mettent en place ailleurs aussi…

Les commentaires sont fermés.