Déflation inévitable.

Certains attendent une baisse « raisonnable  » de l’immobilier.
Quelque chose qui ne changerait pas le monde, mais qui changerait leur pouvoir d’achat.
Il y a désormais plus de chance, désormais qu’on change le monde, que leur pouvoir d’achat. Pour une bonne raison. L’endetté n’en peut plus.
En 1955, 1 $ d’endettement supplémentaire produisait 4 $ de pib,
en 2000 4 $ d’endettement produisait 1 $ de pib, aujourd’hui 20 $ d’endettement produisent 1 $ de pib.
L’effet est de plus en plus imperceptible, et le consommateur-emprunteur, globalement lessivé.

On parle de 150 Milliards de $ de pertes sur les marchés dérivés, et globalement de 380 milliards. Sur plusieurs années. Vulgairement parlant, c’est des cacahouètes. Rien, nada. Et pourtant il arrive un phénomène beaucoup plus impitoyable et dévastateur.
Pas besoin de krach, de catastrophe, ou de faillite quelconque.
Les consommateurs, et le particulier, consommateur final, ne peut plus s’endetter.
Si on prend, à titre d’exemple, les USA, la simple stagnation de la dette retire 1000 milliards par an.
Si tous les agents font simplement stagner la dette, c’est 3500 milliards.
Mais il faut rapporter cette augmentation à la dette totale. 24 000 milliards. Si 20 $ d’emprunts ne produisent plus que 1 $ de pib, c’est que la majorité des 3500 milliards supplémentaires ne servent qu’à payer les intérêts.
C’est un beau cas de cavalerie financière. L’emballement de l’endettement privé, va faire désormais PRELEVER  de la croissance, ou le système va casser.
deux possibilités : les faillites privées se multiplient, faisant régresser globalement l’endettement, le corollaire étant que le failli n’a plus de capacité d’endettement. Ou alors l’endettement supplémentaire, tombe en deça de ce qui est nécessaire pour capitaliser. On aura bien une croissance de, par exemple 3000 milliards de l’endettement, mais les intérêts en pomperont 3400. On réduira donc la croissance de 400 milliards…
Mieux, on peut dire que l’ensemble de la rentabilité du secteur bancaire disparait (une banque qui ne fait pas crédit ne gagne pas d’argent).
L’immobilier, quand à lui « garant » de la dette, ne pourra donc plus rien garantir du tout.