Japon : Lufthansa suspend ses vols à destination de Tokyo

lufthansa-japan.jpg

Au moins on ne pourra pas – désormais? – reprocher à l’Allemagne son manque de vigilance sur le dossier.

Alors que la chancelière allemande Angela Merkel a annoncé mardi la fermeture immédiate et pour trois mois de tous les réacteurs mis en service en Allemagne « avant la fin 1980 », lesquels sont au nombre de sept, la compagnie aérienne allemande Lufthansa vient de suspendre ses vols à destination de Tokyo. De quoi tout de même nous glacer d’effroi en imaginant – ne serait-ce qu’un seul instant –  l’impact d’une catastrophe nucléaire – désormais quasi avérée –  et en  envisageant notamment une éventuelle irradiation de la flotte des plus grandes compagnies aériennes transitant par Tokyo et sa région ainsi que de ses passagers.

« Dès aujourd’hui, les vols à destination de Tokyo se poseront à Osaka et à Nagoya, à l’ouest de la capitale japonaise », a ainsi déclaré le représentant de Lufthansa.

La compagnie aérienne a par ailleurs indiqué que ces mesures resteraient en vigueur au moins jusqu’à la fin du week-end … tout en ajoutant que les avions revenus de Tokyo lundi dernier ne portaient pas de traces de contamination radioactive. Ce qui laisse tout même sous entendre que la question se pose désormais.

Plus précisément, les vols au départ de Francfort sont redirigés vers Nagoya et ceux au départ de Munich vers Osaka.

Selon le porte-parole de la compagnie allemande, « plusieurs facteurs » ont motivé la décision de Lufthansa. Parmi elles : des difficultés d’approvisionnement et de transport à Tokyo.

Précisons pour ceux qui auraient passé tout le week-end au fin fond d’une grotte que le Japon a été victime vendredi d’un violent séisme et d’un tsunami. Lesquels ont – selon les chiffres disponibles à l’heure actuelle – provoqués le décès de plus de 10.000 personnes. Mais désormais, le doute redoute le pire : une véritable catastrophe nucléaire.

Les accidents se succèdent les uns après les autres dans la centrale de Fukushima située à quelque 250 kilomètres seulement au nord de Tokyo. Une situation qui laisse craindre des fuites radioactives de grande ampleur, pouvant impacter la mégapole de 35 millions d’habitants.

C’est dans un tel contexte que Lufthansa a informé le public qu’elle inspectait – par précaution – ses avions de retour du Japon afin de vérifier s’ils portaient des traces de radioactivité. Aucune trace n’a été détectée pour l’instant, a précisé le porte-parole.

Les tests de radioactivité sont menés par les pompiers des aéroports concernés, soit Francfort (ouest) et Munich (sud).

Autre précaution prise par Lufthansa ainsi qu’Air France : ne plus laisser dormir leur équipage à Tokyo, suivant ainsi les recommandations des gouvernements européens, lesquels préconisent de quitter la capitale nippone. Le risque nucléaire étant loin d’être nul … Jusqu’à mardi, chaque vol d’Air France et Lufthansa faisait escale à Séoul pour effectuer le changement d’équipage. Une précaution obligeant les compagnies à changer d’appareil et … à proposer moins de places : le transporteur français opère dorénavant un Boeing B777 vers Tokyo -l’A380 ne pouvant se poser à Séoul.

De son côté le premier voyagiste allemand TUI a annulé tous ses voyages vers le Japon jusqu’au 4 avril, précisant qu’il évaluerait la situation après cette date.

Sources : AFP, Ria Novosti, Air-journal.fr

(4 commentaires)

Les commentaires sont fermés.