Si la séance avait déjà ouvert sur une note particulièrement négative suite au plongeon du Nikkei, on restait encore dans les limites du raisonnable, avec un gap baissier de 2% pour une ouverture directement sur l’important seuil de soutien des 3790/3800. Un seuil qui va tenir une petite heure, avant que de nouvelles informations inquiétantes en provenance du Japon ne viennent aggraver la situation d’indices déjà en danger. Le CAC va alors plonger de 2% supplémentaires en une grosse demi-heure, pour prendre appui sur les 3720 pts. Il tente depuis de se stabiliser sur ces niveaux, sans pour autant donner l’impression de pouvoir se redresser, bien au contraire. Le petit rebond intervenu autour de midi ne sera ainsi même pas parvenu à remonter le CAC au contact de la zone des 3770, correspondant à « l’ultime » zone de soutien identifiée dans notre analyse d’hier soir. Nos supports vert et violet, nos horizontales sur 3790 et 3775, et même la base du petit canal orange ont volé en éclat, et il semble bien difficile pour l’instant d’identifier une zone de soutien avant les 3600 pts…
Attention quand même au caractère exceptionnel du repli du jour, et sa relative décorrélation avec la santé de bon nombre des entreprises du marché. On évitera donc d’agir trop à chaud et de tirer des conclusions trop hâtives, en prenant le temps de la réflexion. La clôture de ce soir nous en dira déjà un peu plus, mais il faudra sans doute quelques jours pour mieux évaluer les réelles conséquences des évènements du Japon. Il ne faudra pas non plus oublier pour autant le moyen orient. En attendant, les marchés sont plongés dans l’incertitude, et ils n’aiment pas ça, ce qui se traduit par des dégagements massifs, qui déclenchent eux-même des ordres de protection, participant au repli généralisé et à la panique des opérateurs.
Côté valeurs du CAC, aucune naturellement ne s’inscrit dans le vert. Les moins mauvaises performances sont enregistrées sans surprises par des titres relativement défensifs, comme Unibail qui recule de 2.7% ou encore Essilor et Pernod Ricard en baisse de 2.8%. St Gobain limite aussi la casse avec -2.7%. Du côté des plus fortes baisses, on retrouve STMicroelectronics, qui avait très bien résisté ces dernières semaines. Le titre plie de 6.5%. Natixis, comme les autres banques, est également affectée, cédant 5.9% après il est vrai une séance solide hier. PPR enfin cède également 5.9%, affectée par son exposition dans le luxe.
Côté devises et matières premières enfin, c’est également le rouge qui domine : l’euro retombe de 0.9% à 1.387$, tandis que le baril de brut plonge de 3.3% et revient à 97.8$. Même l’or fait l’objet de ventes importantes, avec un recul de 2.2% et un retour sous les 1400$ à 1392$ l’once.
Voilà qui confirme un mouvement de vente massif qui devra se tasser avant qu’on y voit un peu plus clair.
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