Le géant canadien Barrick Gold a annoncé mardi qu’il avait racheté tous ses contrats de vente d’or à prix fixe.
Ces derniers devenaient particulièrement coûteux alors que le cours de l’or évolue de record en record. L’entreprise ne pouvant « malheureusement » qu’en tirer un profit limité, compte-tenu de ses engagements.
Ces contrats dits de couverture sont généralement utilisés par les sociétés minières pour vendre à prix fixe une partie de leur production future.
L’objectif étant de se protéger contre une chute anticipée des prix. Ce qui est loin d’être le cas actuellement, les métaux précieux étant actuellement fort appréciés par leur qualité de valeur refuge face à la crise financière et à la chute du dollar. Mardi, l’or a ainsi battu un nouveau record sur le marché londonien des métaux précieux (LME), frôlant le seuil de 1.200 dollars l’once, à 1.199,49 dollars.
Au contrario, lorsque les prix remontent, en vertu des ses engagements, la société se voit contrainte de vendre sa production à un prix nettement inférieur au cours du marché.
Depuis déjà deux ans, Barrick a débuté une opération de rachat de ses contrats de couverture équivalent à 9,5 millions d’onces d’or à l’heure actuelle, et ce à un prix moyen de 930 dollars l’once.
En septembre dernier, le groupe minier avait indiqué qu’il se donnait un an pour solder le reste. Pour ce faire, Barrick a levé cet automne 5,1 milliards de dollars américains par le biais d’émissions d’actions et de titres de dettes.
« Notre approche positive sur le prix de l’or nous a conduits à accélérer l’élimination de ces contrats plus tôt que prévu » a déclaré pour sa part le PDG de Barrick, Aaron Regent, dans un communiqué. But affiché : « bénéficier pleinement de l’augmentation du cours de l’or ».
Après cette annonce, l’action Barrick bondissait de près de 4,9% à la Bourse de Toronto, à 47,05 dollars canadiens.
Sources : AFP, Le Figaro, Presse Affaires