Pétrole/US : les stocks propulsés

Oilstock_progression Les stocks de pétrole brut ont à nouveau fortement progressé la semaine dernière aux Etats-Unis.

Si leur niveau s’avère plus que conséquent, on se doit de noter également qu’ils dépassent encore une fois largement les attentes des analystes.

Concernant les réserves de produits distillés, ces dernières se replient plus nettement qu’attendu.

Les réserves de brut ont augmenté de 7,2 millions de barils, à 346,1 millions de barils. Un chiffre est une fois encore largement supérieur aux attentes des analystes interrogés par l’agence Dow Jones Newswires, lesquels tablaient sur une hausse de 2,9 millions de barils. Soit plus de deux fois moins.

Les stocks d’essence ont progressé de 300.000 barils, à 220,2 millions de barils, les analystes tablant quant à eux sur une hausse de 600.000 barils.

Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont de leur côté diminué de 1,4 million de barils, à 142,6 millions de barils.

Néanmoins, les cours du pétrole ont bien résisté à une telle annonce pouvant largement conduire à une tendance baissière. Ces denières heures, le marché semble s’être avant tout concentré sur des signes de réduction de la production des pays membres de l’Opep.

Selon le cabinet viennois JBC Energy, l’Opep aurait réduit d’1,57 million de barils sa production entre fin décembre et fin janvier. Les 11 membres soumis aux quotas auraient produit 25,85 mbj en janvier, dépassant encore d’environ 1 mbj leur plafond de production.

L’Opep aurait ainsi appliqué à 75% les mesures de réduction décidées depuis septembre. Des chiffres du même ordre que ceux préalablement fournis par le cabinet suisse Petro-Logistics.

Les analystes estiment par ailleurs que le niveau actuel des stocks laisse plutôt présager d’économies de stockage que d’une faiblesse de la demande.

Certains n’hésitent pas même à affirmer que les investisseurs profitent du « contango« , l’écart de prix négatif entre l’échéance de mars et celle d’avril, pour stocker du pétrole et le revendre avec un profit quasi assuré d’avance.

Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le Brent de la mer du Nord pour livraison en mars gagnait 2 cents, à 44,10 dollars le baril, par rapport à son cours de clôture de mardi sur l’InterContinental Exchange de Londres.

A la même heure, le baril de « light sweet crude » pour la même échéance prenait 29 cents à 41,07 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Sources : AFP, AWP