« Tent City », Los Angeles

Je reprend le résumé laissé par France 24 :
« Les sans-toit de la crise des « subprimes » et les laissés-pour-compte du rêve américain se retrouvent à Tent City, où ils vivent dans le dénuement le plus total aux abords de la banlieue de Los Angeles. »

Quand on voit l’état dans lequel sont certains de ces mals-logés, difficile d’imaginer qu’ils auront la capacité de remonter la pente… Si on rajoute tous ceux qui reviennent d’Irak (jeunes pour la plupart), cela nous fait une belle génération de sacrifiés !

(3 commentaires)

  1. EXCELLENT!!!! Lu sur boursorama.
    Stockton, 77% des maisons valent à présent moins cher que l’emprunt hypothécaire que leur propriétaire est censé rembourser. En Californie, en Floride, au Nevada, en Arizona, cette situation est si répandue, qu’elle génère une vague sans précédent… d’abandons de maison. Ne voyant pas l’intérêt de continuer à se ruiner pour un bien dévalué, les acquéreurs – même s’ils ne sont pas menacés de saisie – renvoient les clés par la poste à leur banquier. De petits malins en ont même fait un business : sur youwalkaway.com, ils proposent, pour 1000 dollars, un mode d’emploi pour abandonner sa maison !
    Préoccupé par un nombre national de saisies immobilières qui approche les 3 millions, Ben Bernanke, le patron de la Réserve fédérale, a conjuré le 4 mars les établissements prêteurs de faire une croix sur une partie de leurs prêts. Mais personne ne mise sur une amélioration rapide de la situation. Beaucoup de crédits hypothécaires sont, par contrat, programmés pour grimper en 2008. Et sur le marché hypothécaire, la baisse des taux d’intérêt à court terme de la Fed semble inopérante. «On pensait que cela allait faire baisser les taux d’emprunt… C’est l’inverse !», s’étonne Nicolas Marin, courtier immobilier chez Thousand Oaks Financial, à Berkeley. Les banques ont tellement serré la vis du crédit que même les refinancements des clients solvables sont difficiles. Prenons M. Smith, qui a acheté sa maison 500 000 dollars, à 80% sur emprunt. Comme son contrat le prévoyait, son taux d’intérêt vient de S«passer de 4,5% à… 8%, et il souhaite réemprunter 400 000 dollars à meilleur coût. «Mais aujourd’hui son bien ne vaut plus que 440 000 dollars et les banques n’en prêtent plus que 75%, explique Nicolas Marin. Donc je ne peux lui proposer que 330 000 dollars. S’il n’a pas 70 000 dollars à mettre sur la table, il est coincé.» Dans la région de la baie de San Francisco, le prix médian des maisons a baissé de 15% en février 2008, par rapport à février 2007.

  2. La seconde vague arrive..
    L’agence de notation Standard and Poor’s a indiqué jeudi que le taux de défaut sur les prêts dits « Alt-A », catégorie située entre le « subprime » (risqué) et le « prime » (peu risqué), était en forte hausse en février.
    L’attribution de ces prêts « Alt-A » est essentiellement basée sur l’historique du foyer en matière de paiements et de remboursements. Son examen ne doit pas révéler d’incident de paiement, condition qui n’est pas requise pour le « subprime ».
    Mais il s’agit souvent là de la seule condition majeure d’obtention du prêt, l’emprunteur n’ayant pas à fournir d’informations concernant ses revenus.
    D’après l’agence Fitch, le montant des prêts « Alt-A » émis entre 2005 et 2007 dépasse 600 milliards de dollars.
    Le décalage entre l’augmentation des impayés entre le « subprime », constatée il y a plus d’un an, et le « Alt-A », qui commence juste à prendre de l’ampleur, s’explique d’abord par le fait que ce dernier a été émis massivement jusqu’en 2007, soit plus tard que le « subprime ».
    Selon Standard and Poor’s, le taux de défaut sur les prêts « Alt-A » titrisés en 2007 a atteint 10% en février, en hausse de 14% par rapport à janvier.
    L’autre facteur de l’effet retard par rapport au « subprime » vient de la structure de ces prêts. Ils permettent souvent de fixer de faibles mensualités durant les premiers mois ou les premières années.
    Mais une règle fait que, lorsque la différence entre le montant restant à rembourser et le prix estimé du bien dépasse un certain seuil, les remboursements sont immédiatement revus à la hausse.
    Les faibles remboursements initiaux n’ayant pas empêché le montant encore dû de gonfler et les prix de l’immobilier ayant tendance à baisser actuellement, de plus en plus de foyers sont concernés.
    « Cela peut représenter un bond de plusieurs centaines de dollars. Pour une famille modeste, c’est beaucoup d’argent », explique Mark Adelson, du cabinet Adelson and Jacob Consulting.
    Tout comme ce fut le cas pour le « subprime », la détérioration du marché du « Alt-A » est, par ricochet, en train de se transmettre aux marchés financiers.
    Le 6 mars, l’agence Fitch a notamment placé 160 milliards de dollars de titres adossés aux prêts « Alt-A » sous surveillance négative, ce qui implique qu’elle envisage de les dégrader.
    En cas d’abaissement de notation de ces titres, les banques qui en détiennent encore en portefeuille seraient contraintes de passer de nouvelles dépréciations d’actifs.
    « Il y a une possibilité raisonnable » que la dégradation du marché des « Alt-A » déclenche une nouvelle vague de dépréciations, estime M. Adelson.
    Les bureaux de la banque Bear Stearns à New York le 17 mars 2008
    © AFP/GETTY IMAGES Michael Nagle
    L’abaissement massif de notation par Moody’s sur des titres adossés au « Alt-A » et détenus par la banque Bear Stearns, le 10 mars, est bien l’un des facteurs qui a mené à sa perte.
    Annoncée mercredi, la décision de l’autorité de régulation des deux géants américains du refinancement hypothécaire, Fannie Mae et Freddie Mac, de leur permettre de garantir davantage de prêts, pourrait offrir une respiration aux « Alt-A ».
    « Ils ont une marge de manoeuvre, mais ils ne sont pas stupides. Ce sont désormais des sociétés privées et leur mission n’est pas de faire perdre de l’argent à leurs actionnaires », tempère néanmoins M. Adelson.

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