Retournement de tendance aujourd’hui à Wall Street qui rend pratiquement la totalité des gains engrangés à la suite de la distribution de pépètes par l’hélicoptère de Bernie. A cela, tout plein de raisons toutes plus discutables les unes que les autres: du rififi autour du deal de JP Morgan « à prix cassé » (est-ce qu’on fait autant de ramdam pour Alitalia ?), des embètements (toujours) autour du marché immobilier (qu’on se rassure, ca va vite nous arriver à commencer par le Royaume-Uni et l’Espagne) et aussi une plainte suspecte de Merrill Lynch contre son pourvoyeur de CDS … Et si l’illiquidité se cachait ailleurs que l’on se l’imaginait ? D’ailleurs, voici une théorie intéressante quant aux rachats d’actions Bear Stearns, on en prend ce qu’on en veut, bien sur! Et pour finir ce premier paragraphe, une jolie chanson écrite par un gars de cette ex-grande banque de Wall Street.
Du coté de nos indices favoris, ce soir DOW et S&P500, meme combat, à savoir la glissade (voir figure ci-contre). La ligne de tendance déjà mise en évidence il y a longtemps (la « bissectrice ») agit encore comme un aimant et le SP est retourné un peu au-dessous des 1300 points. Le rebond de la FED a vraissemblablement fait long feu, meme si on pourrait encore avoir quelques surprises (genre un triangle de confinement autour des 1300 points … encore que finalement je n’y crois pas tant que ca). Petit à petit, les opérateurs se rendent compte que la situation est vraiment sérieuse et que les baisses des FED Funds ne peuvent plus alimenter une vraie reprise à la hausse.
Coté devise nipponne, on a là un vrai exercice de style pour les spécialistes du trading basé sur la volatilité: un coup à 152, un coup à 157, un coup à 154, et tout cela en moins de 3 jours … Qui dit mieux ? Combien de temps avant de retourner tester le plancher des 152 ? Le volatility clustering est tellement en place que ca peut arriver demain aussi bien que dans 3 mois.
Intéressant la théorie sur l’action Bear Stern. On verra si l’offre de JP Morgan réussit, ce qui pourra valider ce scenario.
Il faudrait juste pas qu’un autre gros poisson s’invite dans l’opération.
Après les subprimes, voici venir les Alt-A, 600 milliards exposés dont 260 milliards déjà notés négativement par Fitch.
Selon Standard and Poor’s, le taux de défaut sur les prêts « Alt-A » titrisés en 2007 a atteint 10% en février.
http://afp.google.com/article/ALeqM5iDYUwl54qjiYMOkPjOxudZyOqaOw
Sans oublier les ARM à amortissement négatifs aussi connu sous le sobriquet de neg-AM :
http://calculatedrisk.blogspot.com/2007/03/tanta-negative-amortization-for.html
Ensuite l’immobilier commercial largement financé et détenu par les banques qui est en chute libre au USA:
http://www.lavieimmo.com/actualite-immobilier-Krach_dans_l_immobilier_commercial_americain-00001155.html
Et enfin simplement tout le marché du crédit.