Pour le MNCP, l’activité de l’ANPE ne reflète plus l’évolution du chômage

Bandeau01b_3  Selon le Mouvement National des Chômeurs et Précaires (MNCP), l’activité de l’ Agence nationale pour l’emploi (ANPE) « ne refléte plus l’évolution du chômage », la faute aux « radiations croissantes » des chômeurs inscrits sur ses listes.

Lors d’une conférence de presse, Jean-Pierre Guenanten, délégué du MNCP a déclaré que « la décrue du nombre d’inscrits à l’ANPE provient d’une augmentation inédite des taux de sortie des listes depuis 2005. ». Autrement dit, des radiations pures et simples, c’est à dire la sanction ultime, très souvent prononcées suite à une « absence à contrôle », quand le demandeur d’emploi ne se présente pas à un rendez-vous fixé par son ANPE.

Or, selon Jean-Pierre Guenanten, « les dates de ces rendez-vous sont envoyés par l’ANPE par courrier non recommandé, ce qui est contraire au droit » ajoutant que « les chômeurs portant plainte pour cette raison gagnent toujours devant le tribunal administratif ».

L’activité de l’ANPE ne refléterait donc plus l’évolution du chômage, un nombre toujours plus élevé de demandeurs d’emploi n’existant plus officiellement.

Une journée de « sensibilisation sur les radiations » sera organisée le 13 novembre prochain dans une quinzaine de villes. Le MNCPE précise enfin que cette mobilisation « ne cible en aucun cas les agents de l’ANPE qui sont eux aussi sous pression, mais vise à dénoncer cette hausse croissante des radiations abusives et arbitraires ».

Qu’on ait demandé aux agents de l’ANPE d’être plus sévères sur les radiations n’est pas vraiment une découverte. Certains agents parlent même de pression de la part de leur hiérarchie, et de primes aux objectifs. Tous les moyens sont bons dans la lutte contre la chômage, grande cause nationale depuis la création de l’ANPE en juillet 1967 par un certain Jacques Chirac, alors secrétaire d’