Mi-séance CAC 40 14/10/06

Cac131106_2Consolidation dans le calme à la bourse de Paris ce matin. Après une ouverture en légère hausse, et après être allé retester le niveau psychologique des 5500, et comme envisagé dans mon analyse d’hier, le CAC éprouve le besoin de souffler devant ce niveau annoncé par certains comme objectif annuel.
Pas d’inquiétude à avoir toutefois pour l’instant pour la tendance en cours, au moins tant que les 5450/5460 sont préservés.
Pas de changements réels donc dans les différents niveaux annoncés hier.

(12 commentaires)

  1. N’étant pas expert financié, je solicite votre avis sur le marché actuel.
    1) A la base on achete des actions pour obtenir en contre-partie des dividendes de l’entreprise dont on détient des parts.
    2) A ma connaissance, le prix des actions (offre et demande) est sensé s’étolonner sur un rapport rendement/risque.
    3) Outre les dividendes perçus, il est également possible de spéculer sur l’évolution des dividendes afin de dégager une plus value sur le prix de l’action elle même.
    Sauf erreur, ce constat m’amène les questions suivantes sur chacun de ces points.
    1) Qui a intéret à risquer ses économies quand le rendement moyen actuel des valeurs du CAC 40 est d’environ 2% ?
    2) Les OAT étant sensés être plus sur que les actions, pourquoi les rendement du CAC 40 en sont-ils inférieurs ?
    3) La situation économique actuelle (risque de récession aux US, inflation, endêtement des ménages …) et l’histoire laissent elles prévoir des augmentations de dividendes multiplié par quatre pour revenir à des rendements corrects et justifiant les cours actuels ?
    Je préciserais que toute réponse s’appuyant sur une analyse technique est de fait hors sujet et que toute mention de PER sera jugée non significative.
    Ne suivant pas ce site régulièrement, je m’excuse si le sujet à déjà été abordé. (merci à une âme charitable de bien vouloir me fournir un lien pertinant)
    J’espere par ailleurs ne pas provoquer de troll mais obtenir des avis objectifs.

  2. 1) Les dividendes sont une part des plus-values et pas forcément la plus importante. Les résultats des entreprises en sont une autre. Si une société augmente ses dividendes de x % en une année (croissance, meilleur gestion, …), on peut supposer que sa valeur en bourse augmentera en conséquence à risque équivalent. Même si tu n’aimes pas le PER qui est un indicateur parmi d’autres, c’est une façon d’estimer la valeur d’une entreprise et on mise souvent sur une entreprise pour ses résultats futurs.
    2) Les OAT rapportent environ 4% par an. Le CAC 40 augmente de plus de 20 % par an ces dernières années tout comme les bénéfices.
    3) Les particuliers et les entreprises ont d’importantes liquidités à gérer et peu de placement peuvant absorber autant d’argent. Les fonds empruntent à des taux très bas (0.25 % au Japon 3 % en France) pour spéculer. Cela explique une partie de la hausse actuelle (carry trade).

  3. Merci El gringo, je vais essayer de continuer les précisions sans entrer dans la polémique.
    Ton 1 et ton 2 sont en fait des réponses à mon 3 et ton 3 à mon 1.
    Je vais quand même t’expliquer mon point de vue sur tes réponses.
    Ton 1 et ton 2) Le PER est théoriquement un très bon indicateur mais je suis pas le seul a avoir de sérieux doute sur sa fiabilité notament à cause des jeux d’écritures comptables surtout en ce moment. Par ailleurs on a vu sa pertinance lors des précedents crack. Pour raccourcir, tu peux voir ce lien, après chacun son avis mais ca explique en parti le miens.
    http://www.humanite.presse.fr/journal/2006-04-06/2006-04-06-827677
    Ton 3) Ceci répond en partit à mon 1 et comme tu le précises ce sont des placements à HAUT RISQUES (carry trade). Eux prennes leurs risques, mais quel est l’interet des autres ? Y placer leur argent parce qu’ils n’ont pas le choix et faire une petite prière pour que ca tienne bon ?
    Par ailleurs, ca me rassure encore moins comme explication quand je lis ce lien
    http://www.wsws.org/francais/News/2004/mai04/220404_FMI.shtml
    En fait, je veux savoir si il y a une truc solide qui tient le marché ou si on n’est pas encore embarqué dans une grosse bubulle qui va nous péter à la gueule.
    Merci en tout cas.

  4. Il n’existe aucune méthode permettant de calculer la valeur d’une société avec certitude.
    On peut avoir una approche purement comptable (actif – passif), une approche CashFlow (une entreprise vaut par les flux d’argent qu’elle générera dans le futur), une approche marché (Nb actions * cotation), etc …
    Aucune n’est fiable ni exacte à 100% et aucune ne déterminera le futur. Les normes IFRS et Bale2 sont là pour prévenir certaines irrégularités et quelques risques et favoriser un peu plus de transparence de la régularité des comptes indispensable à la confiance.
    Concernant le truc qui tient le marché, il y a les banques centrales, le FMI et très rarement le sens des responsabilités des acteurs (voir LTCM).
    En 2001, le marché action s’est effrondrée suite à une spéculation très forte puis du 11 septembre 2001.
    Pour éviter une crise majeure aux USA (récession économique, faillite entreprise et épargnants + fond retraite), la banque fédérale est intervenue en baissant ses taux d’intérêt à 1% pendant 3 ans ce qui a très largement favorisé le crédit aux particuliers (–> endettement + bulle immobilière) et aux banques et entreprises. Les fond de pension, les banques et les entreprises ont largement emprunté pour jouer en bourse sur les matières premières par example comme le pétrole ce qui a fortement amplifié la volatilité des cours.
    Ce qui tient en premier le marché est la liquidité et la foi en sa croissance.
    Plus il y a d’argent qui entre, plus le marché monte. Quand les liquidités se font plus rares ou que les joueurs prennent leur bénéfice (souvent pour le placer ailleurs), le marché baisse.
    Il n’y a qu’à voir l’annonce de la banque du Japon de remonter ses taux de 0.25 à 0.50 % au mois de mai dernier ce qui a entrainé une chute de 15% des cours. On peut considérer qu’avec la remontée des taux actuels, l’ère de l’argent facile se termine. Mais il ne faut pas oublier que le marché est aussi psychologique. Les gens suivent souvent les tendances et après 3 ans de hausse, les petits épargnants reviennent attiré par de nouveaux produits (Tracker) ou marchés émergeants (Chine, Inde).

  5. Bonjour à tous les deux : je découvre ce matin vos interventions. J’essaierai d’apporter mes réponse à ce sujet délicat en cours de journée.

  6. Bonjour,
    Si je résume, et pour voir si j’ai bien compris vos questions Phil(2), vous cherchez à savoir si les marchés sont ou non correctement valorisés aux niveaux actuels, et si on ne risque pas de se retrouver avec un nouvel éclatement de bulle…
    Pas de soucis, je ne parlerai ni d’analyse technique, ni de PER (je partage vos doutes à son sujet, et on a bien vu en 2000 que les analystes étaient prêts à justifier n’importe quel niveau de PER).
    A l’origine, ce qui motive un achat d’action dans une optique long terme est bien entendu le dividende perçu chaque année (si tout va bien :-)), et bien entendu les perspectives d’évolution de ce dividente, mais il ne faut pas oublier la valeur intrinsèque de l’action. Ainsi, si un dividende de 2% annuel ne peut justifier à lui seul de se porter sur les actions, si les perspectives sont de le voir passer à 2.5%, cela attirera mécaniquement les investisseurs, non pas tellement pour cette hausse de 0.5% (il y a mieux en la matière ailleurs), mais également pour la hausse de la valorisation de la société que cela suppose.
    Car si le dividende est une chose, il ne faut pas oublier qu’une action est une part du capital d’une société : si les bénéfices augmentent, c’est la valeur globale de la société qui augmente, et donc la valeur de son action.
    Si une hausse de 20% est énorme en comparaison des 7 à 8% historique de hausse des marchés actions sur le long terme, il faut voir que cette hausse actuelle est aussi une correction de la forte baisse de 2001 à 2003.
    Enfin, pour en revenir aux dividendes, il faut se méfier et ne pas leur donner trop d’importance : les entreprises les utilisent comme un moyen « financier » comme un autre : une année elle vont distribuer massivement pour telle ou telle raison, l’année suivante, elles vont le réduire drastiquement pour permettre plus d’investissements, etc… Je préfère donc m’attacher à la valeur réelle d’une société, les bénéfices actuels et à venir qu’elle peut dégager, que sur le seul dividende.
    Quant à savoir si les marchés actuels sont surévalués ou dans une bulle, c’est une autre histoire, et la question est bien délicate. Les marchés fonctionnant de plus en plus par anticipation, et quand on voit l’éventail des prévisions, je ne me hasarderais pas à une réponse (et n’y voyez pas de la lacheté), tout simplement car l’économie est maintenant totalement mondialisée, elle dépend d’énormément de facteurs, et je ne pense pas que quiconque puisse être en mesure de réellement maîtriser tous ces paramètres, sans parler des trop nombreux impondérables. Sans parler de tous les produits dérivés, qui à eux seuls peuvent influer de manière très importante sur les marchés actions, sans rapport réel avec l’économie et les bénéfices des sociétés.
    Bref, c’est une des raisons pour lesquelles je me suis porté depuis quelques années sur l’analyse technique, et que dans la gestion que je fais pour le compte de mes clients, je privilégie avant tout le court terme, étant incapable d’avoir une vision un tant soit peu claire de la situation économique à ne serait-ce qu’un an, et encore moins en ce qui concerne les marchés financiers (et qui peut l’être ?)
    Pour essayer quand même une réponse à Phil2, je ne considère pas que nous sommes pour l’instant dans une bulle, les investissements et les hausses étant encore relativement sectorisées : le jour où les investisseurs seront prêts à acheter n’importe quelle valeur à n’importe quel prix, ce sera une autre histoire. Reste que le rythme de progression de 20% par an que nous connaissons ne devrait pas durer encore bien longtemps.
    Un petit mot enfin sur les liens que tu as mis, et notamment le second : si l’article peut paraître inquiétant et alarmant, il date d’avril 2004, les taux d’intérêt ont largement continué à monter, et les risques majeurs avancés n’ont pas vraiment produit d’effet fin 2006. On retombe donc dans ce que je disais plus haut : quelqu’un est-il vraiment en mesure de comprendre et d’anticiper quoique soit ? Et c’est peut-être là le risque principal…

  7. Merci Michel et El gringo pour avoir pris le temps de me donner vos analyses.
    Avez-vous sinon une réponse concernant ma 2e question ?
    Merci encore,

  8. Les OAT sont des obligations du Trésor Public (l’état français) délivrant un intérêt fixe (x % par an) ou indexé sur un taux de marché (EONIA) ou calculé à partir de l’inflation (OATi).
    En somme en achetant une obligation, tu investit un capital fixe (considéré comme sans risque si c’est l’état qui émet les obligations) qui va te rapporter des intérêts. A la date d’échéance de ton obligation, le capital te sera « intégralement » rendu car il est garanti.
    Par contre, les valeurs des obligations dépendent fortement des taux d’intérêt durant leur existence. C’est un placement de père de famille qui a le temps d’attendre la fin de vie de l’obligation (une OAT varie de 7 à 30 ans) si il ne veut pas prendre de risque.
    Pour une action, elle te versera des dividendes mais tu n’as aucune garanti de retrouver ton capital de départ (ni de toucher des dividendes futures si les résultats sont mauvais). Donc pour attirer les investisseurs, elles se doivent d’être « en moyenne » plus intéressantes donc plus rentables que les obligations d’état qui sont sans risque. C’est ce qu’on appelle la prime de risque des actions qui a tendance à diminuer néanmoins (voir lien url).

  9. Pas mieux 🙂 Encore une fois, il ne faut pas regarder que le rendement, mais également l’éventuelle évolution du sous-jacent.

  10. I simply want to say I am just all new to blogging and absolutely liked your page. Almost certainly I’m want to bookmark your website . You certainly have good articles and reviews. Regards for sharing with us your website.

  11. I know that there are probably millions of bloggers out there. I also know that there a small percentage of them make money from blogging. Does anyone out there do this, (make money from blogging) and how do they do it?.

  12. I am in an english class at the University of Tennessee and my professor stated that if one of us can get published our blog published on the website, we will get an automatic A in the course. Please, if anyone knows how you can get a blog published on Amnesty International, or has any tips, please let me know! Thanks so much!.

Les commentaires sont fermés.