Plan Paulson : le Flop.

Images_kgb Le plan Paulson est adopté, pourtant, d’entrée, c’est le flop.
On a pris la défonce habituelle et comme d’habitude, on a augmenté la dose.
Mais, si le texte est passé à la chambre des représentants, c’est en « vertu » d’une corruption massive, par le biais de subventions sectorielles, locales, etc…
Entre temps, le texte est passé de 2 pages, à 450.
Reste que celui-ci révèle l’amateurisme et l’improvisation la plus complète, d’une crise commencée il y a 18 mois.

Main Street VS  Wall Street se double désormais d’une crise politique ouverte à Washington, avec un pouvoir exécutif complètement discrédité, à la seule exception de R. Gates, le discrédit touche désormais aussi les chambres.
Le processus, donc se continue, et il n’y a personne dans l’avion pour agir plus loin que demain et dresser un schéma de crise et de sortie de crise.
En Europe, le discrédit touche les politiques des pays strictement alignés sur le « modèle » avec 100 % d’endettements des ménages. Dans ce cas là, on peut citer Irlande, Grande-Bretagne et Espagne, quand aux autres, ils souffrent, pour l’instant, surtout de leur alignement idéologique.
Dans l’avion Europe, l’Irlande aussi vient de dégoupiller une grenade en garantissant des dépôts bancaires représentant 400 % de son pib.
Dans un premier temps, cela permet de capter des capitaux flottants inquiets, dans un deuxième temps, le « bon élève » de l’Europe se retrouvera avec une dette monstrueuse en état d’hyperinflation.
Pendant ce temps là, le coupable, le marché immobilier pique du nez, les prêts immobiliers dégringolent de 95 % en Grande-Bretagne (la pause thé va commencer à 9 heures dans les banques au lieu de 17 heures) et en zone euros, la totalité des encours de prêts progressent encore, mais désormais très faiblement, et cette décélération est visible surtout au dernier trimestre.

Toutes les mesures destinées à sauver les banquiers n’ont aboutis à rien. Tout a été essayé au Japon. Le Japon n’a connu qu’une stagnation parce qu’il était impliqué dans l’économie mondiale et fortement exportateur, qui jouera le rôle du reste du monde, si tout le monde se met dans la situation japonaise ?

Samedi 4 octobre 2008.

(6 commentaires)

  1. ET, oui, les valeurs virtuelles doivent se dégonfler.
    Essayer de vouloir maintenir artificiellement de prix qui ne correspondent plus à la situation économique actuelle c’est prendre le risque de la poursuite d

  2. Exactement « argent facile », plus on maintient articielement les bulles, plus la chute sera terrible.

  3. L’exemple du Japon est dans toutes les bouches :
    http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2008/10/04/malgre-l-adoption-du-plan-paulson-le-spectre-de-1929-hante-les-etats-unis_1102985_1101386.html
    Il appelle cela la « décennie perdu » au Japon:
    Une croissance très faible accompagnée d’une explosion de la dette publique (Conséquence d’une politique keynésienne défensive, la situation budgétaire du Japon s’est en effet détériorée à un rythme effréné puisque l’on est passé d’un ratio de dette publique brute rapportée au PIB de 50% en 1990 à un ratio atteignant, en 2005, 170% (le niveau le plus élevé des pays du G7)
    Bien sûr, contrairement aux américains, les japonais avaient un matelas (ou épargne) bien gonflé.

  4. oui mais durant la decennie perdu, le Japon pouvait compter sur le reste du monde pour ces exportations..or aujourd’hui c’est tous le monde qui ralentit…ce qui est encore plus grave…

  5. La France ayant l’habitude de ne pas exporter, elle s’en tirera donc très bien 😉

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