Si la Chine affiche une croissance quasi insolente aux yeux des pays membres de l’Union européenne, les places boursières chinoises sont loin d’évoluer dans une telle euphorie.
En 2012, la place de Shanghai, pourtant la première du pays, est tombée à son plus bas niveau depuis la crise financière de 2008.
Raisons premières expliquant le phénomène : une offre surabondante d’actions et une désaffection des investisseurs.
La valeur totale des actions cotées en Chine est ainsi estimée à 1300 milliards de dollars, tandis que des centaines de sociétés attendent une autorisation gouvernementale pour entrer en cotation.
Selon le journal Diyi Caijing Ribao (China Business News), le montant cumulé des introductions réalisées en Chine ces trois dernières années est supérieur de 56% à celui des Etats-Unis, de 115% à celui de l’Union européenne et dépasse 7,9 fois celui du Japon.
De nombreux investisseurs se tournent également vers des moyens plus efficaces pour placer leur argent, s’orientant vers des sociétés dépendant des collectivités locales, appelées plateformes de financement, lesquelles lèvent des fonds pour des projets immobiliers ou des infrastructures.
Certaines des « zones de développement » pourraient ainsi offrir des rendements de 12% par an si l’on en croit les medias chinois.
A noter également : le ralentissement de la croissance observée dans l’Empire du Milieu, la hausse du produit intérieur brut (PIB) chinois tombant ainsi à 7,4% en rythme annuel au troisième trimestre. Une valeur qu’enviraient tout de même moult pays d’Europe, même si elle négale certes pas les 9,3% obtenus en 2011 et 10,4% affichés en 2010.
Mais malgré un rebond d’activité de l’économie à l’automne 2012, le 4 décembre dernier, l’indice des valeurs de la Bourse de Shanghai dégringolait sous la barre symbolique des 2000 points, à 1949,46 points, son niveau le plus bas depuis le 16 janvier 2009.
Pour se redresser toutefois le 31 décembre, lors de la dernière séance de l’année, s’élevant alors à 2269,13 points, correspondant à plus haut en sept mois.
Reste que sur un an, la hausse de l’indice de Shanghai n’est que de 3,17%, contre près de 23% pour le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong ainsi que pour le Nikkei 225 de Tokyo. Parallèlement, à New York, le S&P 500 achevait l’année avec une hausse de 11% en douze mois, le CAC affichant quant à lui une progression de 14,5% durant la période.
Sources : AWP, AFP
Elisabeth Studer – www.leblogfinance.com – 05 janvier 2013
Pourtant la Chine est un pays à forte potentiel économique, même si la bourse stagne ce pays ne risque rien de pire.