Maroc : vers une titrisation des créances ?

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Selon Houda Chafil, Directrice Générale de Maghreb Titrisation, filiale de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), il existerait à l’heure actuelle au Maroc, un gisement de plusieurs centaines de milliards de dirhams de créances à titriser.

Objectif affiché : créer des Fonds de placement collectif en titrisation  (FCPT), lesquels devraient permettre de céder des créances titrisées aux investisseurs institutionnels.

Au début de l’année 2012, la Banque Populaire du Maroc   a initié une opération de ce type via une transaction  d’un milliard de dirhams (environ 90 millions €). 

Elle sera bientôt suivie par l’Office national de l’électricité (ONE) et par Attijariwafa Bank, chaque opération se chiffrant à 2 milliards de dirhams.

D’autres entités du royaume auraient actuellement dans leurs tablettes des opérations de ce type.

Selon Houda Chafi, « le marché de la titrisation devrait enregistrer pour la seule année 2012, un volume d’opérations deux fois plus important que ce qui a été réalisé sur les 11 dernières années au Maroc». C’est en effet ce qu’elle vient de déclarer à l’hebdomadaire La Vie Eco.

Intérêts majeurs pour les banques : leur permettre de satisfaire une partie des nouvelles exigences en matière de fonds propres et de ratios de solvabilité.

En effet, en se délestant d’une partie de leurs créances par voie de titrisation, les établissements pourront mécaniquement améliorer leur taux de solvabilité, ceci leur permettant d’augmenter leur capacité d’intervention.

Une opération d’autant plus alléchante que les exigences en fonds propres sont grandissantes en raison des contraintes réglementaires imposées par les règles de Bâle II.

A noter également que grâce à la titrisation, les banques pourraient bénéficier d’une amélioration de leur ratio de liquidité avec des rentrées de trésorerie immédiates.

Les établissements financiers pourront également réduire leur exposition vis-à-vis de certains clients ou secteurs pour lesquels ils auraient atteint le maximum en termes de coefficient de division des risques.

Sources : Presse marocaine, ecofin