Le Fonds de secours européen sous surveillance négative de S&P

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Alors que la zone euro est ni plus ni moins sur la sellette, Standard and Poor’s ayant placé sous surveillance les principaux pays de l’Union monétaire et laissé entendre qu’elle pourrait rétrograder les notes des dettes souveraines de pays tels qu’Allemagne et France, l’agence de notation assène désormais le coup fatal.

Cette dernière vient en effet d’annoncer mardi avoir placé sous surveillance négative la note du Fonds de soutien de la zone euro (FESF).

Le FESF risque ainsi de voir sa note triple A chuter d’un ou deux crans.

Une suite « logique » de l’annonce faite lundi soir par S&P, plaçant sous surveillance négative les notes attribuées par ses analystes à la dette à long terme de quinze pays de la zone euro. L’Allemagne et la France qui figurent parmi les deux principaux contributeurs du FESF, étant dans le viseur de l’agence de notation.

 Or, la garantie du Fonds est apportée par les Etats de la zone euro, proportionnellement à leur participation dans le capital de la Banque centrale européenne (BCE). D’où l’inquiétude de S&P quant aux capacités du Fonds à faire face aux scénarii les plus désespérés.

« Compte tenu de la structure du FESF, si nous devions abaisser la note d’un ou plusieurs pays de la zone euro, nous lui attribuerions la note la plus basse d’un pays de l’Union monétaire anciennement noté triple A », indique S&P dans un communiqué.

« La décision de S&P interviendra dans les trois mois et si possible avant », précise par ailleurs l’agence de notation.

Rappelons que le fonds bénéficie actuellement d’une note triple A, position qui lui a permis jusqu’à présent d’emprunter à des taux avantageux sur les marchés des sommes reversées par la suite aux pays membres en difficulté, tels que le Portugal et l’Irlande.

Sources : AFP, Reuters

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