Ironie du sort … alors qu’avant le tsunami et la catastrophe de Fukushima, la dette souveraine japonaise inquiétait les spécialistes, Standard & Poor’s ayant même rétrogradé la perspective du pays en avril dernier, les obligations d’Etat japonaises sont désormais recherchées par les investisseurs, faute de mieux.
Une aubaine pour Tokyo pour face aux gigantesques dépenses engendrées par la catastrophe.
Le rendement des obligations nippones (JGB pour Japanese Gouvernement Bonds) à 10 ans dépasse ainsi à peine 1%. Tant et si bien, que la dette japonaise peut désormais être considérée comme une valeur refuge pour les investisseurs étrangers refroidis par la crise de la zone euro.
Il n’en demeure pas moins que le Japon mène une politique drastique pour éviter de voir son déficit sombre dans des abysses.
Ainsi, les hausses d’impôts et de taxes devraient permettre de financer la quasi-totalité des 183 milliards d’euros nécessaires pour reconstruire les régions impactées.
Le doublement du taux de la TVA – actuellement fixé à 5% – devrait permettre de stabiliser le financement du système de protection sociale, lequel représente un tiers du budget.
Une proposition visant à indexer les pensions de retraite sur les prix – actuellement en baisse – pourrait également réduire la hausse des dépenses.
Néanmoins, le Fonds monétaire international (FMI) estime que la dette japonaise représentera deux fois et demi le produit intérieur brut en 2015.
De nombreux économistes préconisent quant à eux d’exclure de ce calcul les dettes contractées par les institutions publiques les unes envers les autres. En se basant sur ces calculs, le ratio dette/PIB japonais serait ramené à 131% pour 2011.
Sources : Reuters, AFP