Le cours du pétrole plombé par l’emploi US

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Le prix du baril a nettement chuté vendredi à New-York, plombé par des chiffres de l’emploi fort peu réjouissants.

L’arrêt d’une partie de la production de pétrole dans le golfe du Mexique n’aura même pas permis de changer la donne.

Le baril de light sweet crude pour livraison en octobre a ainsi achevé la journée à 86,45 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) , en baisse de 2,48 dollars par rapport à la veille.

Le cours a même été à deux doigts d’atteindre le seuil de 85 dollars, avant de limiter ses pertes en clôture.

Vous remarquerez au passage que les actuelles fluctuations du cours sont loin de se répercuter sur le prix de l’essence.

Parallèlement à Londres, sur l’Intercontinental Exchange, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a cloturé à 112,33 dollars, chutant de de 1,96 dollars.

Les cours ont été largement impactés par le rapport mensuel sur l’emploi. Or, alors qu’un solde positif d’embauches avait pu être constaté depuis dix mois consécutifs et contrairement aux projections des analystes, l’économie US n’a créé aucun emploi en août, le taux de chômage se maintenant quant à lui à 9,1%.

Certains analystes avaient toutefois estimé en début de séance que les conditions climatiques dans le golfe du Mexique pourraient renverser la tendance, la tempête tropicale Lee menaçant les installations pétrolières produisant le quart du brut américain.

Toutefois, alors que près de 48% de la production pétrolière de la zone a été arrêté, correspondant à 666.321 barils par jour, ainsi que 33% de l’extraction gazière offshore, les cours n’ont pu se relever.

Autre fait inquiétant : selon les prévisions de Barclays Capital, la consommation d’essence aux Etats-Unis a chuté de 4,1% en valeur glissante annuelle durant l’été, période pourtant propice aux déplacements des Américains.

Les économistes de Commerzbank tablent quant à eux sur un ralentissement des évolutions des cours de Brent, l’augmentation de la production de pétrole dans la mer du Nord et le prochain retour de la Libye sur les marchés pétroliers pouvant selon eux fortement modifier la donne.

Sources : AFP, Reuters