Le trio IFO (allemand) INSEE (français) et ISAE (italien) connu sous le vocable d’ Association of Three Leading European Economic Institutes vient de publier son indicateur de croissance pour la zone euro, dans le cadre de ses études sur l’Euro-zone economic outlook. Un indicateur qui ne pousse pas à l’optimisme, et des perspectives qui sont encore plus sombres. La crise, un peu oubliée en cette fin de 1er semestre, viendrait-elle de faire un retour fracassant ?
Pour rappel, la zone euro avait connu une croissance de +0,2 % au premier trimestre 2010. Pour le second trimestre, le PIB s’est accéléré pour atteindre +0.5%, confirmant les précédents indicateurs publiés ça et là.
En revanche, les projections forment une véritable douche froide : seulement +0.3% au 3ème trimestre et +0.2% au quatrième. La récession n’est pas loin…
L’étude pointe plusieurs facteurs qui vont peser sur la croissance au second semestre : la fin des incitations fiscales, la « consolidation budgétaire » (c’est à dire plan de rigueur pour ceux qui n’ont pas peur des mots), des conditions d’accès au crédit bien plus difficiles (relèvement des taux) et l’incertitude croissante concernant les marchés financiers, notamment sur la question des dettes des états.
La production industrielle, après un premier trimestre en hausse de +4.1%, retomberait rapidement et logiquement à des niveaux plus bas. La consommation privée, victime de la hausse du chômage… et des différents plans de rigueur mis en place par les états stagnera à un très modeste +0,1 % par trimestre.
Quant à l’inflation, elle devrait se maintenir à 1.6% fin décembre 2010, sous condition que le prix du pétrole reste en moyenne à 75 USD le baril, et que le taux de change entre l’euro et le dollar se stabilise autour de 1.22.
Certes, la zone euro revient de loin comme le montre le graphique ci-après. Mais la reprise est belle et bien en berne, peut-être pour plus longtemps que prévu :
La publication est consultable en anglais sur le site de l’INSEE
Entièrement d’accord avec la conclusion de l’article, la zone euro mettra bien 10 ans et plus avant de retrouver la voie de la reprise économique !