Pas de dégradation de la trésorerie des entreprises industrielles au cours du 1er semestre

 Crise ou pas crise ? Au fil des différents indices publiés en France, on ne sait plus quoi penser : la dette publique explose, les ménages français dépriment et ralentissent leur consommation, le pouvoir d’achat recule et le PIB stagne, mais il n’y a jamais eu autant de créations d’entreprises et la reprise, quoique fragile, est attendue pour la fin de l’année. Que penser alors ?

Pour les chefs d’entreprises industrielles interrogés par l’INSEE, la situation de trésorerie s’est stabilisée au cours du premier semestre 2010, signe d’une certaine aisance économique : le solde d’opinion se replie « marginalement » d’un point, à -2, par rapport à la situation au 31 décembre 2009.  Il y a tout juste un an, le solde s’affichait à … – 23 points. A noter que la moyenne des soldes d’opinion s’établit depuis juin 1990 à – 4 points.

Pour l’avenir, on notera un retour à un certain pessimisme : l’évolution prévue de la trésorerie s’affiche à – 5 points, à comparer au 0 point de la moyenne des soldes. Il faut bien avouer que les prévisions des chefs d’entreprises se sont avouées plus que faillibles, puisqu’à la fin de l’année 2009, l’évolution prévue de la trésorerie pointait à -18 points…

Les résultats d’exploitation affichent quant à eux une santé insolente : l’indicateur est à + 19 points, à comparer à -3 points en décembre 2009 et – 24 (!) en juin 2009. La crise, quelle crise ?

Par secteur industriel, la situation est plutôt contrastée : on remarquera la très bonne performance de l’industrie automobile : le résultat d’exploitation ressort à 56 points contre – 83 points en juin 2009. Les anticipations de résultat d’exploitation sont à … – 57 points : la disparition des primes à la casse de l’Etat sera passée par là.

Le tableau par sous-secteurs publié par l’INSEE :

 

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A lire en complément : le rapport complet de l’INSEE

 

 

 

 

(4 commentaires)

  1. Si l’on met de coté les entrepreneurs, la création d’entreprises n’est pas en hausse. Elle est nettement en baisse.

  2. @ JP : je pense qu’il faut considérer les auto-entrepreneurs comme de vrais créateurs d’entreprise. Ils ont en tout cas un numéro SIRET, et cotisent aux charges sociales et fiscales.

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