Le FMI table sur une croissance mondiale de +4.5% en 2010

logoFMI.jpg Le FMI vient de publier une mise à jour de ses perspectives pour l’économie mondiale, où il annonce une croissance de +4.5% en 2010, et +4.25% en 2011.

Ce rapport révise à la hausse la croissance en 2010 d’un demi-point, par rapport aux estimations publiées en avril dernier, qui s’explique par un une meilleure activité au premier semestre de l’année.

Pour 2011, le FMI se veut prudent et ne change pas ses prévisions : il souligne en effet que « les risques de dégradation ont augmenté considérablement sur fond de nouveaux remous sur les marchés financiers ». La crise ne serait-elle finalement que financière ? 

Le rapport souligne que les nouvelles prévisions dépendent des mesures qui seront prises par les gouvernements, afin de « rétablir la confiance sans nuire à la reprise ». Rien de bien nouveau en fait :

 – dans les pays dits avancés, et particulièrement dans la zone euro, les efforts doivent être concentrés sur un rééquilibrage crédible (sic) de leurs finances publiques, en mettant en place des réformes sur les droits à prestations (santé, retraites, assurance chômage) et aussi des systèmes fiscaux. La politique budgétaire, appuyée par une politique monétaire accommodante (re-sic), « doit être complétée par des réformes du secteur financier et des réformes structurelles qui permettront d’accélérer la croissance et de rehausser la compétitivité. »

 – les pays dits émergents devront participer au rééquilibre de la demande mondiale en opérant des réformes structurelles et, en assouplissant leur taux de change dans certains cas (la Chine par exemple ?) .

Tout cela fait quand même un peu voeux pieux. Il parait illusoire à moyen terme de voir se mettre en place une réforme du système financier mondial, et de voir Jean-Claude Trichet, Président de la BCE, accepter d’un jour à l’autre de lâcher du lest sur sa position d’orthodoxie financière pour la zone euro. Quant à demander à l’Inde ou à la Chine de produire et de vendre moins au monde, et de laisser leur monnaie se réapprécier par rapport au Dollar US ou à l’Euro, ce serait carrément un casus belli.

Concernant France, ses estimations de croissance en font d’elle un relatif bon élève : +1.4% en 2010 et +1.6% en 2011, bien mieux que la moyenne de la zone euro 1% en 2010 et 1.3% en 2011, mais beaucoup moins bien que les Etats-Unis : +3.3% en 2010 et +2.9% e 2011.

A comparer aux perspectives de la Chine +10.5% en 2010 et +9.6% en 2011, et de l’Inde : +9.4% en 2010 et +8.4% en 2011, qui surperforment le tableau des estimations de croissance par pays :

 

FMIprev2010.jpg      A consulter en complément : le communiqué complet du FMI

 

 

 

 

Un commentaire

  1. Merci pour l’article et le tableau qui va avec !
    On constate que malgré un « ralentissement » de leurs croissances, les pays émergents en ont encore dans le ventre et le reste du monde, comme toujours, fait bien pâle figure face à eux.
    En tout cas, une augmentation de 4.5% me parait beaucoup trop optimiste, un taux avec 2-3 points en moins serait un peu plus crédible. L’avenir est encore très incertain quoi qu’en dise le FMI.

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