Enfin ! Après moult péripéties, les membres de l’Union européenne semblent s’être mis d’accord sur des mesures de soutien financier envers la Grèce.
Jean-Claude Juncker, le chef de file des ministres des Finances de la zone euro a ainsi annoncé lundi soir que ces derniers avaient pu établir un consensus sur les modalités d’un plan d’aide financier destiné à Athènes. Lequel pourra être mis en place « rapidement » si nécessaire.
A l’issue d’une réunion du forum à Bruxelles, le patron de l’Eurogroupe a ainsi précisé que les ministres avaient pu clarifier « les modalités techniques » qui leur permettront « de prendre une action coordonnée » pour aider la Grèce face à ses difficultés.
Selon le Guardian, citant des sources non identifiées, cette aide pourrait atteindre 25 milliards d’euros, un montant comparable aux échéances qu’Athènes devra bientôt honorer. Rappelons qu’au total, la Grèce aura besoin d’emprunter 53,2 milliards d’euros en 2010.
M. Juncker a parlé « des aides bilatérales » d’autres pays de la zone euro sous forme de prêts à la Grèce, avec néanmoins des taux d’intérêts élevés pour ne pas faire de cadeau au pays et « l’inciter fortement » à retourner rapidement vers les marchés pour trouver de l’argent.
Mais il indique que le mécanisme envisagé, dont certains détails doivent encore être réglés, « n’incluera pas des garanties sur des emprunts » de la Grèce.
En tout état de cause, tous les pays de la zone euro y participeraient, a-t-il souligné.
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=76ae817db73b6b8a23925b4e4d7f3d01
Autrement dit : il va y avoir « des aides bilatérales » sous forme de prêts à la Grèce. Chacun des 15 Etats de la zone euro va prêter quelques milliards d’euros à la Grèce.
Le problème, c’est ceci : ces 15 prêts seront accordés à la Grèce avec des taux d’intérêts élevés « pour ne pas faire de cadeau au pays et l’inciter fortement à retourner rapidement vers les marchés pour trouver de l’argent ».
Or, si les taux d’intérêt sont élevés, ces 15 prêts aggraveront la situation financière de la Grèce. Le remède sera pire que le mal.
Merkel : il faut pouvoir exclure un pays de l’euro,
Guillaume Guichard dans Le Figaro
« Il faudrait d’autre part pouvoir exclure un pays de la zone euro «en dernier recours» lorsqu’il «ne remplit pas les conditions, encore et encore».
(…) si l’opinion publique allemande répugne à l’idée de venir en aide à la Grèce, les banques allemandes sont parmi les plus exposées au risque d’une éventuelle banqueroute grecque. En 2009, elles détenaient 30 milliards d’euros de titres du Trésor grec.
NB:
1. un des avantages à trainer et pinailler autant est de tenir l’euro plus bas.
2. les allemands n’aiment décdément plus leurs propres banques.
3. Si on exclut ceux qui ne respectent « pas les conditions, encore et encore » nous avons l’Allemagne et la France en première ligne depuis des années, et un peu plus chaque année …