Vietnam : l’Etat demande aux groupes publics de vendre des devises étrangères

Difficultés financières pour le Vietnam … En vue de conforter la position de sa devise nationale, le dong, le Premier ministre vietnamien, Nguyen Tan Dung, a demandé à sept grands groupes publics de vendre des devises étrangères.

L’opération permettra-t-elle d’apporter un nouveau souffle à l’économie nationale ? That’s the question …

Les groupes concernés sont le géant pétrolier PetroVietnam, le groupe minier Vinacomin, Lilama (machinerie, équipement, construction), le chimiste Vinachem, les entreprises agroalimentaires Vinafood I et II et Southern Airports Corp.

En vue d’argumenter sa demande, le gouvernement précise par ailleurs que les revenus du Vietnam en devises étrangères ont diminué, provoquant un « déséquilibre sur le marché des changes. La situation est d’autant plus inquiétante que ces devises s’avèrent nécessaires pour lui permettre de poursuivre son développement économique.

Rappelons que le mois dernier, Hanoï avait d’ores et déjà demandé aux entreprises publiques de vendre des devises étrangères. le but : faire face à une pression croissante sur sa devise nationale. Le déficit commercial  et l’inflation observés au Vietnam n’arrangeant rien à l’affaire.

La Banque centrale avait parallèlement opéré une dévaluation de 5,44% de la monnaie nationale par rapport au billet vert.

Précisons que les importateurs doivent faire face à une pénurie chronique de dollars en circulation. Les raisons en sont multiples : les incertitudes économiques actuelles, mais également une méfiance envers le dong quasi-historique, conduisant les Vietnamiens à remplir leur « bas de laine » en devise américaine.

Durant l’année 2009, le Vietnam a annoncé avoir atteint son objectif de contenir l’inflation sous les 7%. Mais pour si l’on compare le mois de décembre 2009, au mois de décembre 2008, la hausse des prix à la consommation est de +6,52%.

En début de semaine, la Banque mondiale a par ailleurs annoncé qu’elle accordait au Vietnam un prêt de 500 millions de dollars, indiquant qu’elle allait bientôt le considérer comme un pays à revenus moyens. Ce prêt est destiné à « soutenir l’effort de relance et le programme de réforme des investissements publics « , a indiqué l’institution multilatérale dans un communiqué.