Enfin une bonne nouvelle dans la morosité ambiante …. même s’il s’avère difficile de vérifier si les « calculs » sont justes …
La Chine vient d’annoncer qu’elle avait réévalué son taux de croissance pour l’année 2008. Raisons invoquées : l’activité du secteur tertiaire aurait été plus soutenue que ce que laissaient entrevoir les premières estimations.
Le taux de croissance pour l’année 2008 s’élève désormais à 9,6%, contre 9,0% précédemment annoncé. Une « mise à jour » qui pourrait permettre à la Chine d’obtenir la place de 2ème économie mondiale en 2010, au grand dam du Japon.
Au final et selon les « nouveaux » calculs, en 2008, le secteur tertiaire chinois a contribué à 41,8% du produit intérieur brut, contre 40,1% selon la précédente estimation.
Effet boule de neige, le Bureau national de la statistique a par ailleurs affirmé que le gouvernement reverrait probablement à la hausse les chiffres de croissance publiés jusqu’à présent.
Rappelons que durant les trois premiers trimestres de 2009, l’économie chinoise s’est développée de 7,7% par rapport à la même période de 2008.
Mais la « guerre des chiffres » n’est pas nouvelle … en janvier 2009, la Chine avait ainsi annoncé que que la croissance chinoise de 2007 avait été plus forte que prévue … l’Empire du Milieu devenant ainsi à cette date la 3e économie mondiale en termes de PIB derrière les Etats-Unis et le Japon.
Le gouvernement chinois avait ainsi révisé à la hausse son estimation de croissance pour 2007, passant de 11,9%, taux déjà très élevé, à 13%, le plus fort depuis 1994.
Le communiqué du Bureau national des statistiques, ne prenant pas la peine de préciser les raisons de cette révision mais affirmant toutefois qu’il s’agissait du chiffre définitif.
Sources : Reuters, AFP
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La Chine devient le plus gros exportateur mondial
La croissance des importations et des exportations chinoises en décembre a nettement dépassé les prévisions, confirmant la vigueur de l’économie et fournissant un argument supplémentaire en faveur d’une appréciation du yuan.
En décembre, la Chine enregistre un bond de 17,7% sur un an de ses exportations mettant un terme à une série de 13 mois de baisses. Cette hausse dépasse de loin les 4% attendus par les économistes. Idem pour les importations qui ont grimpé de 55,9% alors que le marché tablait sur 31% de hausse.
« La forte accélération des importations pourrait accroître les risques de surchauffe et renforce les pressions sur le gouvernement en faveur d’un durcissement de sa politique », commente Wang Hu, économiste à Guotai Junan Securities. Sur la base des statistiques du commerce extérieur, il estime que la production industrielle devrait avoir augmenté de plus de 25% sur un an en décembre. Le produit intérieur brut pourrait avoir dépassé 11% au quatrième trimestre.
En dépit de la hausse des exportations, le bond des importations a ramené l’excédent commercial à 18,4 milliards de dollars (12,7 milliards d’euros) en décembre, contre 19,1 milliards en novembre et 39 milliards en décembre 2008.
Même si ses voisins, la Corée du Sud et Taiwan affichent eux aussi un très bon mois de décembre avec des hausses respectives de 46,9% et de 33,7% de leurs exportations, la Chine devient le premier exportateur mondial de biens en 2009 et supplante ainsi l’Allemagne.
Le boom des investissements et de la consommation en Chine contribue à rééquilibrer l’économie mondiale même si Pékin refuse toujours de laisser le yuan s’apprécier face au dollar, souligne Rob Subbaraman, chef économiste à Nomura. Les importations chinoises de pétrole brut ont atteint un niveau sans précédent en décembre, tandis que les volumes de livraisons de minerai de fer ont inscrit leur deuxième plus gros record. Cette vitalité de la demande chinoise constitue une aubaine pour les pays exportateurs de matières premières comme l’Australie, noye Liu Nenghua, économiste à la Bank of Communications.
« Le gouvernement a besoin d’un peu de temps pour évaluer ce qui se passe. La période la plus critique sera le premier trimestre 2010 : si la situation continue d’être satisfaisante, alors le gouvernement pourrait devoir adapter certaines de ses politiques comme sa politique de taux de change », explique-t-il.
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