Alors que les marchés d’actions continuent sur leur hausse, la pression sur la devise américaine s’est encore accentuée aujourd’hui. En effet, pour la première fois depuis le mois de février, l’once d’or a dépassé le seuil psychologique de 1000 dollars alors que la conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement a appelé à une remise à plat du système monétaire international. Depuis le début de la crise économique et financière, plusieurs acteurs internationaux, dont la Chine, la Russie et la France, ont appelé à un nouveau Bretton Woods qui mettrait fin à l’hégémonie du dollar sur le commerce et les transactions internationales. Bien que les spécialistes considèrent qu’un tel appel est vain pour le moment, en raison de la confiance dont bénéficie la devise américaine, les traders ont toutefois réagi instinctivement en vendant abondamment les dollars qu’ils possédaient dans leur portefeuille d’investissement.
En fait, un tel tapage autour d’une nouvelle devise de réserve internationale devrait avoir un impact extrêmement limité sur le cours du dollar. La faiblesse constatée du dollar s’explique surtout par l’amélioration de la situation économique de nombreux pays. Certes, certains pays, à l’instar de l’Espagne qui a accusé une chute de la production industrielle de 17,4% en données corrigées en juillet, essaient toujours de s’extirper du fonds de la crise. Pour autant, les bonnes nouvelles économiques, notamment venues d’Allemagne ces derniers jours, ont accentué le goût du risque des acteurs du marché des changes. Ainsi, l’Allemagne, qui fut durement touchée par la crise du fait de sa dépendance aux exportations, a connu une hausse de ses commandes industrielles ainsi qu’une augmentation du nombre de fusions-acquisitions. De telles nouvelles favorisent inévitablement la monnaie unique européenne qui, en début d’échanges européens, évoluait au dessus de 1,44 dollar.
Christopher Dembik, forex.fr
Le crédit à la consommation US a baissé à un record de 21,6 milliards de dollars en Juillet.
8 septembre (Bloomberg)