Alors que France et Japon pourraient unir leurs forces au sein d’Areva, plusieurs dizaines de milliers de militants ont défilé à Berlin pour demander une « véritable sortie du nucléaire ». Une étape fondamentale pour l’Allemagne, fixée jusqu’à présent à la date butoir de 2020.
A moins que le résultat des prochaines élections législatives ne change la donne ….
Selon une décision officielle, l’Allemagne doit fermer de manière progressive ses 27 réacteurs centrales nucléaires d’ici 2020. Une position clairement affirmée par l’ancien gouvernement Schröder en 2000, qui alliaient sociaux-démocrates et Verts.
Or, cet engagement pourrait être revu si, lors du scrutin du 27 septembre, la chancelière Angela Merkel parvient à écarter ses actuels partenaires de coalition sociaux-démocrates, et à former une coalition avec les libéraux, lesquels s’avèrent être pour l’énergie nucléaire.
« La sortie du nucléaire est déjà promise depuis longtemps, mais jusqu’ici rien ne s’est passé, et ça ne peut pas continuer ainsi », a déclaré pour sa part Jochen Stay, porte-parole des organisateurs de la manifestation de samedi.
Mardi, des militants écologistes de Greenpeace avaient escaladé le bâtiment du Reichstag à Berlin pour protester contre la remise en cause de l’abandon du nucléaire, à moins d’un mois des élections législatives.
Selon une étude commandée par Greenpeace, 59% des Allemands sont opposés à une prolongation de la durée de vie des centrales. Des incidents survenus cet été ont en effet accru leurs craintes sur les risques liés à l’exploitation des réacteurs.
Sources : AFP, Reuters