La Turquie pointe du doigt les pays contre son adhésion à l’UE

Ottoman-empire-carte Où l’on reparle de l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne.

Le chef de la diplomatie turque a mis en garde samedi les pays qui s’opposent à son entrée dans l’UE, tout en pointant la France particulièrement du doigt.

Qu’il est bien loin l’empire ottoman qui régnait – ironie (?) de l’Histoire – sur plusieurs pays membres de l’Union …

Selon Ahmet Davutoglu, une telle position a des conséquences internes au sein même de la Turquie, sémant « le doute » dans l’esprit des Turcs et nuisant aux efforts réalisés par le gouvernement « pour poursuivre les réformes ». Le ministre rappelant par ailleurs qu' »une révolution silencieuse » était en oeuvre dans le pays via notamment la mise en place de la liberté religieuse ou d’expression, l’abolition de la peine de mort ou l’autorisation d’émissions de radio en kurde.

Des propos tenus dans une tribune publiée dans le principal quotidien suédois, le jour même où le ministre devait rencontrer à Stockholm ses homologues de l’Union européenne, alors que la Suède assure actuellement la Présidence tournante de l’Union.

« La Suède pense comme nous que l’Europe ne pourrait jamais être une entité forte et solidaire tant que la Turquie reste en dehors de l’UE », souligne par ailleurs le ministre turc des Affaires étrangères dans ce texte publié par le journal Dagens Nyheter. Soulignant que le « soutien de pays comme la Suède, avec leur attitude objective et encourageante, a une grande importance dans le processus ».

Rappelons que plusieurs pays européens, comme la France, l’Allemagne et l’Autriche, sont opposés à une adhésion, proposant la mise en place d' »un partenariat privilégié ». Berlin et Paris considèrent en effet que la Turquie, pays de 71 millions d’habitants, musulmans à une écrasante majorité, ne fait pas partie de l’Europe. Les califes et sultans de l’empire ottoman ne se posaient pas tant de questions ….

En juin dernier, Nicolas Sarkozy avait reporté une visite prévue à Stockholm suite aux divergences de point de vue entre la France et la Suède.

Une décision qui aurait pu être prise en réaction à un entretien accordé par le chef de la diplomatie suédoise Carl Bildt au Figaro, lors duquel il réaffirmait l’appui de son pays à une adhésion de la Turquie.

Fin août, la Slovénie a indiqué pour sa part qu’elle soutenait « totalement » la candidature de la Turquie à l’Union européenne (UE), à l’issue d’une rencontreentre les ministres des Affaires étrangères des deux pays, le Slovène Samuel Zbogar et le Turc Ahmet Davutoglu.

Selon le ministre turc, il s’agirait du « plus fort soutien européen » à la candidature de la Turquie à l’entrée dans l’UE.
Dans une interview à la télévision publique slovène, Ahmet Davutoglu s’est quant à lui déclaré « très désappointé » de la lenteur des négociations d’adhésion de la Turquie et a qualifié « d’inacceptables » d’éventuels scénarios alternatifs, comme celui d’un « partenariat privilégié ».

(5 commentaires)

  1. Trop comique ! en pleine crise financière, on ne sait même pas si l’euro va survivre .
    Sinon la Bulgarie, c’était une bonne affaire ?

  2. Détruire l’UE de l’intérieur en faisant adhérer la Turquie.
    Encore une bonne idée de nos amis des USA…

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