Trichet demande à la France une réduction de ses dépenses publiques

Gaspi_2 Alors que la France vient de passer le « relai » de la présidence tournante de l’Union européenne, le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet a exhorté l’Etat français à mieux maitriser ses dépenses publiques.

Interrogé sur LCI, JC Trichel a estimé qu’il n’y avait pas de problème de solvabilité de la France mais un problème de confiance, comme dans le reste de la zone euro. Cette situation résulte selon lui de l’envolée des déficits publics, liée aux mesures adoptées pour lutter contre la crise économique.

Etrange tout de même cette volonté de part et d’autre d’affirmer que la France n’est pas en faillite. Rappelons en effet que Henri Guaino  conseiller spécial de Nicolas Sarkozy s’était farouchement opposé à une telle perspective, sous-entendant tout de même au passage que la question puisse raisonnablement être posée .

Selon le Président de la BCE, La France doit mieux définir ses priorités de dépense publique. Pourquoi pointer tout particulièrement l’Hexagone, me direz-vous ?

Trichet rappelle à cet égard qu’au sein de la zone euro, « la France, a en pourcentage du Produit intérieur brut la plus importante dépense publique ». « Ce qui est sûr c’est que quand vous dépensez plus que les autres, c’est probablement qu’il y a beaucoup de dépenses qu’il faudrait éviter de faire », a souligné le président de la BCE.

Le futur emprunt national ne doit pas conduire la France à dépenser encore plus, a-t-il par ailleurs prévenu.

Pour lui l’objectif prioritaire doit être de revenir à l’équilibre et « d’être crédible dans le retour à l’équilibre ». Toujours ce problème de confiance qui revient tel un leitmotiv …. Alors même que les propos d’Henri Guaino peuvent laisser craindre de lendemains difficiles, ce dernier affirmant que » les limites à la capacité d’emprunt de la France sont loin d’être atteintes à l’heure actuelle ». Certes, demain est un autre jour … mais tout ceci n’est pas fait pour nous rassurer …

Rappelons que compte-tenu des dépenses engagées pour soutenir l’économie et la chute des recettes liée notamment à l’effet de crise, le gouvernement français s’attend désormais à une envolée du déficit à 7-7,5% en 2009 et 2010, 6-6,5% en 2011 et 5-5,5% en 2012. La dette publique atteindra 77% du PIB cette année et 88% en 2012 selon le gouvernement.

Sources : AFP, Reuters

Un commentaire

  1. La pandémie de grippe porcine, qui se propage à une vitesse sans précédent selon l’OMS, pourrait saper les chances d’une reprise de l’économie planétaire cet automne et la plonger dans une phase de déflation, a prévenu vendredi 17 juillet le cabinet britannique Oxford Economics.
    Ce cabinet, lié à la célèbre université anglaise d’Oxford, dit avoir extrapolé les conséquences économiques potentielles de la grippe porcine à partir des précédentes épidémies grippales et de celle de pneumonie atypique (ou SRAS) qui avait éclaté en Asie en 2003.
    Il en conclut, dans une étude publiée vendredi, que si l’impact économique et social de la grippe porcine est pour l’instant « très réduit », « si les taux d’infections se mettaient à grimper, il faudrait s’attendre à des coûts importants ».
    Les économies asiatiques avaient su se remettre rapidement après la crise du SRAS, mais « cette fois-ci, un rebond aussi rapide semble peu probable », avance le cabinet, en expliquant que la grippe porcine risque de bloquer chez eux des millions d’employés, et de faire chuter la consommation et les dépenses touristiques dans les pays touchés.
    « La perte au niveau du Produit Intérieur Brut pour six mois de pandémie pourrait atteindre environ 5 % au Royaume-Uni », en cas d’infection de 30 % de la population, et d’un taux de décès de 0,4 %, des hypothèses conformes au pire des scénarios établis par les autorités sanitaires britanniques.
    Et il se pourrait même que « la grippe porcine entraîne le Royaume-Uni et le reste du monde dans la déflation », c’est-à-dire une crise économique profonde marquée par une baisse générale et prolongée de la valeur des biens et des actifs, et qu’elle retarde de deux ans le redressement de l’activité économique, prévient le cabinet.
    http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/516971/la-grippe-a-pourrait-couter-cher-a-l-economie-mondiale.html

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