Evolution du sentiment US

Spx-cpce-8juillet2009 Il se passe des choses intéressantes sur les marchés nord-américains et c’est peut-etre l’occasion de regarder de quelle façon cela se traduit sur les indices composites (l’expression est surement un peu trop laudative!) marchés au comptant/marchés à terme. Ci-contre, à gauche, un graphique reproduisant l’évolution sur 1 an et 3 mois du S&P 500 divisé par le VIX (en noir), et par le Equity Put/Call Ratio (en bleu la moyenne mobile à 20 jours, en rouge celle à 50): L’évolution de ces derniers jours est explicite. Rappelons que le PC ratio et le VIX constituent 2 mesures de la volatilité, mais avec certaines différences tout autres que négligeables. Le PC ratio est simplement la division de toutes les options put par toutes les options call traitées pendant un jour sur les actions consituant l’indice S&P 500. C’est donc une mesure instantanée et totale (instantanée parce qu’elle peut etre calculée minute après minute, et totale parce que toutes les options sont prises en compte). Le VIX, par contre, est une mesure de la prime que paient les opérateurs traitant des options hors de la monnaie à échéance de 30 jours. La différence est de taille puique le VIX reflète le crédit donné par les gens de Chicago à l’anticipation d’un fort mouvement sur le S&P 500 à 30 jours (fort au sens où il ferait passer des options hors de la monnaie à dans la monnaie). Le VXV mesure la meme chose, mais à échéance 93 jours.

On remarque alors au premier coup d’oeil que le plus bas du 9 mars ne correspond en rien à un pic de pessimisme, parce que si le S&P 500 est allé en bas, le PC ratio et le VIX sont déjà suffisamment redescendus pour que les indices composites soient incapables de passer franchement sous les niveaux de novembre 2008. C’est un point fondamental à comprendre: en tant que baissier, vous avez peut-etre gagné grace au plus-bas de mars, mais le cas échéant, vous devez bien comprendre que vous avez bénéficié d’un mouvement spéculatif qui n’était pas vraiment justifié par les fondamentaux. Bien enetendu, cela ne retire rien à la PV, mais c’est important de bien comprendre ce qu’il y a derrière une PV, de façon à pouvoir le faire et le refaire …

Spx-cpce-8juillet2009 Autre chose: ces composites mesurent en quelque sorte la confiance qui règne sur le marché à propos d’un niveau de prix sur le S&P 500. Par exemple, un S&P 500 à 1000 avec un PC ratio à 0.4 et un VIX à 10 n’a rien à voir avec le meme S&P 500 à 1000 avec un PC ratio à 1.1 et un VIX à 30 (j’ai mis des chiffres au hasard): le premier donnera un composite très haut par rapport au second parce que dans le 1er cas, la confiance règne et les gens sont convaincus que les 1000 points sont un niveau très stable alors que dans le 2nd, c’est l’inverse, le PC ratio à 1.1 indique que les opérateurs se « blindent » en options put parce qu’ils anticipent une baisse à brève échéance. Ci-contre, vous voyez que la faillite de New Century en février 2007 avait bien entamé la confiance telle que mesurée par le composite S&P 500/VIX et que bien que l’indice soit remonté par la suite, le VIX a progressé lui aussi … Le rebond de mars/juin 2009 a été considérablement plus faible que celui de avril/mai 2008.

(4 commentaires)

  1. Avec un language plus simple!
    veux tu dire que le point bas de mars correspont à un faux point bas car les detecteurs n on pas réagit comme ils auraient du et donc qu un point plus est surrement possible encore?

  2. Oui, c’est ça. Un pic de pessimisme, ça doit faire un point bas de l’indice avec un point haut du VIX et du CPCE. Or, en mars, on n’avait ni point haut du VIX, ni point haut du CPCE.

  3. OK MERCI
    Mais alors qu elle type de figure le marché est il en train de mettre en place W ou une figure que je connais pas.
    il ne faut pas oublier que ca doit crrespondre à quelque chose qui tiens la route?

  4. En échelle journalière, on reste dans le tete-épaules. En intra-day, il y a un W qui produit ce pull-back contre l’oblique descendante (voir le nouvel article sur le DAX).

Les commentaires sont fermés.