Venezuela : nationalisation liée à la production de fer

Chavez-worker-iron-steel-company-fer Hugo Chavez avance pas à pas dans la nationalisation des enteprises des différents secteurs stratégiques de son pays, après le pétrole, le gaz et le ciment, c’est au tour des producteurs de fer d’en faire la – triste ? – expérience.

Le président du Venezuela a ainsi annoncé jeudi la nationalisation de plusieurs entreprises sidérurgiques de l’ouest du pays, en vue de former un grand conglomérat public.

Hugo Chavez a déclaré tout à trac que le secteur de production de briquettes de minerai de fer ou de plaques de fer était nationalisé. « Il n’y a rien à dire. (…) Un processus de nationalisation est entamé pour pouvoir créer un complexe industriel » a-t-il ajouté, pour une fois peu locace.

Le président vénézuélien n’a pas ainsi donné davantage de détails sur la forme exacte de ce conglomérat. Il a toutefois cité les noms de plusieurs entreprises comme Matesi, Consigua, Ceramicas Carabobo, le fabriquant de tubes d’acier Tavsa, ou encore Orinoco Iron y Venprecar, filiale de la compagnie vénézuélienne International Briquettes Holding (IBH), qui exporte des briquettes de minerai de fer.

Pour tenter de justifier le passage des ces entreprises sous le contrôle de l’Etat, Chavez a brandi tout à la fois le spectre des risques liés à la mafia, la mauvaise gestion, les comportements déviants, les vices. Lesquels – selon lui – sont encore d’actualité au Venezuela et représentent une menace pour la révolution socialiste.

Ces entreprises, à capitaux majoritairement locaux mais aussi argentins ou japonais sont confrontées actuellement à d’importants troubles sociaux. Si l’on en croit les responsables syndicaux, certains ouvriers n’auraient pas reçu de salaire depuis plusieurs mois et auraient réclamé l’intervention du gouvernement.

A noter par ailleurs que cette décision survient une quinzaine de jours après l’adoption d’une loi octroyant à l’Etat le contrôle des activités liées au secteur des hydrocarbures.

Rappelons également qu’en mai 2008, Hugo Chavez avait déjà promulgué une loi de nationalisation du groupe sidérurgique Ternium-Sidor, dont le capital était majoritairement détenu par l’argentin Techint. Au début du mois, ce dernier a annoncé qu’il avait trouvé un accord avec le Venezuela en vue de lui vendre ses actions (59,7% du capital) pour un montant de 1,970 milliard de dollars (1,4 milliard d’euros).

Sources : AFP, Libre.be, RFI

Un commentaire

  1. En fait de « triste » expérience de nationalisation, tout dépend probablement du modus operandi. Je n’ai pas entendu, jusqu’à présent, que celles ci soient confiscatoires. Lorsque l’on parle de ce types d’industries, sidérurgie, mines, cimenteries, on a souvent à l’esprit la situation de compagnies subissant de plein fouet l’effondrement des marchés. Par ailleurs, elles ont souvent des dettes phénoménales à refinancer à court/moyen terme dans des conditions de marché « difficiles ».
    Ces nationalisations ne pourraient elles pas s’avérer bénéfiques pour les groupes en question?

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