8 entreprises

Images Qui ne connaissent pas la crise.
Les exemples, même en période de ralentissement ne manquent pas.
Au niveau historique, il y eu un sous-continent, complètement ravagé par le libéralisme du conquérant, l’Inde.
Elle perdit une bonne partie de son industrie, et en même temps, monta en puissance son artisanat.
Mais le parallèle n’est guère bon, c’est une courte phrase pour une entreprise du bâtiment qui mérite d’être relevée : « Gauthier SAS opte plutôt pour l’investissement que pour la distribution de dividendes . »
Depuis 2000, dans les grandes entreprises, on opte plutôt pour le dividende que pour l’investissement, s’endettant même, pour en distribuer. Sont du même acabit stocks options et rachat d’actions.
Il faut dire que les prêteurs étaient beaucoup moins gourmands que les actionnaires. Les uns fonctionnant à 15 % de rendement, les autres à 5.

Une entreprise, en effet, a une vie autonome de celle de ses actionnaires.
Elle est Personne Morale.
Cela veut dire que sa destinée est indépendante de celle de ses actionnaires.
Là, ils les vampirisent. Les actionnaires récents, fondateurs, savent qu’ils n’ont pas cette possibilité.
Pour ce qui est de l’immobilier, un parallèle intéressant est aussi à faire.
Dans tout ce qui est mirifiquement proposé en projection, on oublie une toute petite chose. Cette petite chose, c’est l’amortissement (2 % l’an) représentant, les frais de réparations, la mise au norme, les dégradations.
C’est énorme, et comme disait Keynes, « toute somme investie doit être désinvestie », un investissement maintenu à niveau, cela coûte cher.
C’est là, bien sûr, qu’intervient le rôle sauveur de la bulle immobilière.
Car, payer un bien 200 000 euros, qui n’en vaut que 100 000, ne nécessite qu’un effort moindre : 2 % sur 100 000, pour l’entretien.
La bande de canaillous ! Ils viennent de faire des économies, sans le savoir ! heureux, non ? Non, ah !
Comme vont être ravis les rapaces, pardon, actionnaires des entreprises ayant flambées leurs bénéfices.
Elles finiront nationalisées. Heureux les actionnaires ! Non ? Ah ! c’est pourtant bien ce qu’ils voulaient ?

Samedi 27 décembre 2008

(2 commentaires)

  1. Bonsoir Patrick,
    Il faut aussi dire que les entreprises qui décident de distribuer massivement du dividende le font le plus souvent pour contenter les petits porteurs. Du fait de la fiscalité les petits porteurs préfèrent la distribution de dividendes alors que les investisseurs plus aisés eux préfèrent de la plus value, après l’abattement minime ils seraient en effet plus imposés sur leurs dividendes que sur leurs plus values. Joue également la rentabilité des capitaux réinvestis, si certaines entreprises ont un taux de rétention des bénéfices de 100% et que les actionnaires acceptent cela c’est justement parceque la rentabilité des projets internes est supérieure à la rentabilité du marché, les investisseurs ont donc tout intérêt à laisser les capitaux dans l’entreprise pour justement générer des flux futurs de plus values. Il y a donc en fin de compte un optimal qui se trouve souvent à mi-chemin entre un peu de distribution de dividendes et le reste en rétention en réserve. On peut aussi mettre ne évidence la théorie de l’agence et autres, plus une entreprise donne du dividende plus elle devra faire appel au marché dans le futur pour investir dans de nouveaux projets. La distribution de dividendes ou non est souvent un casse tête pour les entreprises et va au-delà de la simple récompense pour les actionnaires

  2. lever des capitaux ? en voila une idée. Je sais, c’est ce qu’on apprend à l’ecole. Et c’est ce qui ne se fait JAMAIS.
    En bonne période, pourquoi lever ?
    En mauvaise période, on ne peut plus lever…

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