La banque Postale – Dexia.

Images_2 La Banque postale envisage de se rapprocher de Dexia, ou plutôt de sa partie qui était CLF (Crédit locale de France), la banque des collectivités locales.
On plutôt, on pense pour elle à ce rapprochement.
L’une a les dépôts, mais pas les prêts, l’autre a les prêts, mais pas les dépôts, et cerise sur le gâteau, pas mal de prêt de Dexia était pourris jusqu’au trognon.
La BP serait donc priée d’endosser les malhonnêtetés de Dexia, vis-à-vis des collectivités, pour que celle-ci puissent continuer leurs massifs investissements locaux.
Seulement, même dans ce cas là, le seul problème c’est que les collectivités locales sont sonnées.

Pour plusieurs raisons.
D’abord, les appels d’offres se font rares, les cartons sont vides et les projets inexistants, ou ubuesques. Les réalistes ont été faits, et même en cherchant beaucoup, on n’arrive même plus à trouver.
Deuxième raison, la crise assèche quand même, leurs disponibilités.
Les dépenses augmentent et les recettes diminuent, pour les particuliers, mais aussi pour les entreprises.
En effet, beaucoup de communes s’étaient portées cautions pour les bâtiments de beaucoup d’entreprises.
Parfois, il y a très longtemps.
Bien entendu, à terme, tout n’est pas noir.
Récupérer au bout de 14 ans, un immeuble où il ne reste qu’une année à payer, c’est souvent une bonne affaire.
En 1993, beaucoup de cautions se sont révélées, 4 ou 5 ans plus tard, des affaires en or.
Mais la sortie de trésorerie, immédiate est lourde en période de ralentissement.
Le seul avantage que les collectivités locales pourraient retirer de la reprise du CLF, c’est que les plus mal en point, celle qui ont pris des emprunts farfelus, seraient sauvées.
Mais ce dont ont besoin la plupart des collectivités locales, ce n’est pas d’un accès au crédit, c’est d’une pause, et cette pause arrive.

L’orgie d’investissements immobiliers à eu lieu, maintenant, c’est le temps de dégueuler un bon coup. On était tellement beurré, qu’on se croyait en carrosse, on se retrouve en citrouille.
La pause dans les investissements, permettra leur désendettement, et à vue de nez, la plupart ont besoins d’être sages désormais, au moins jusqu’en 2010.
Le gouvernement, l’état, ne peut plus compter sur elles pour maintenir et soutenir la conjoncture. La Banque postale éviterait donc le pire, mais sans plus.

Samedi 27 décembre 2008

(4 commentaires)

  1. Contrairement a ce qui ressesmble a une evidence la banque postale ne regorge pas de fric. Elle peine a les lacher comme les autres. Ce qu’elle a fait des depots des particuliers reste un mystere. Perdu en bourse ? avec 50% de chute cette annee ce n’est pas exclu mais non certain. Si quelqu’un ose parler qu’il se lache. Dans tous les cas il ne faut neanmoins plus alimenter la legende de la poste. Elle est loin d’etre aussi pure qu’on l’aimerait. Decidement, helas trois fois helas en ces temps troubles il ne faut pas croire qu’on peut se raccrocher a autre chose qu’a sa propre credulite.

  2. @envisite
    ça me semble assez juste. rappelons nous l’affaire des petits porteurs qui avait attaqué en justice la poste pour des placement hazardeux…

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