La crise s’accélère.

Images Fannie Mae et Freddie Mac, « sauvé », c’était il y a plusieurs siècles, et si peu cher, finalement.
Lehman Brothers, c’était beaucoup plus dispendieux et tellement plus près de nous, demain, ce sera AIG, dont la banqueroute consommera, cette fois, combien ?
Il est clair que les « autorités » peuvent faire face, mais le moment approche où ce sera par la planche à billet pure, simple et classique.
A chaque nouvelle métastase, c’est pire.
Des 5 plus grandes banques d’affaires américaines, 3 ont été dégommé, et pour les deux restantes, dont Goldman Sachs, c’est la descente aux enfers.

Il y a plus d’un an, un internaute me disait que les banques avaient perdu un peu d’argent, que ce n’était rien.  Mais même pour Goldman Sachs, il n’y aura pas de miracle, sinon le miracle d’une langue de bois et d’un nez qui est tellement allongé qu’il a fait le tour de la terre.
Pour les banquiers centraux, l’achat d’un cerveau (même un pour eux tous) serait nécessaire.
Cela fait plus d’un an, qu’ils « fournissent des liquidités », en ne voyant pas que ça ne sert à rien.

Le marché immobilier et le marché financier connaissent une PHASE D’ACCELERATION dans leur décrépitude.
Le mouvement, commencé doucement, il y a un an, se fait massif, profond, puissant, solide. Une vraie lame de fond. Le marché financier est emporté, l’épargne va se reconstituer, le marché immobilier s’évapore, le marché automobile dégringole, la consommation d’essence chute, rien que du bonheur.
Quand aux derniers fanatiques du capitalisme anglo-saxon, je crois que le mot de Boris Vassilief, s’avèrerait le bon : « On le tue tout de suite, ou on boit café d’abord ? », et mériter ainsi aussi le surnom « d’esthéte turbulent ».

Schéma : le système financier actuel.

mardi 16 septembre 2008

(7 commentaires)

  1. >Quand aux derniers fanatiques du capitalisme anglo-saxon, je crois que le mot de Boris Vassilief, s’avèrerait le bon : « On le tue tout de suite, ou on boit café d’abord ? », et mériter ainsi aussi le surnom « d’esthéte turbulent »
    Merci !

  2. La bourse russe a dû fermer deux jours de suite : les cours s’effondraient. En temps normal, ça aurait fait la une des journaux. Maintenant, tout le monde s’en cogne.
    Une banque de courtage et d’investissement, KIT Finance, n’a pas réussi à lever des fonds (on parle en dizaines de milliards de dollars, comme d’hab’).
    La promesse du ministre des finances de prêter quelque 44 milliards de dollars à trois mois n’a rien fait pour calmer le jeu. Les 14 milliards injectés hier n’ont rien fait non plus.
    http://ftalphaville.ft.com/blog/2008/09/17/16007/russia-suspends-trading-in-just-about-everything/

  3. Notez que pour AIG, la FED lui a ouvert une ligne de crédit à « juste » 850 points de base au-dessus du Libor. Le Libor est à 2,8%, ce qui fait qu’AiG pourra emprunter à… 11,30%. Non, non, il n’y a pas d’erreur sur le chiffre : onze virgule trente pourcent. Dire qu’il y en a qui pleurent à propos des prêts à 6,5%…
    Comme le relève un blogueur, en gros, la Fed a refilé à AIG une bête carte de crédit au taux scandaleusement habituel, comme à n’importe quel particulier client d’une banque US.

  4. Notez que pour AIG, la FED lui a ouvert une ligne de crédit à « juste » 850 points de base au-dessus du Libor. Le Libor est à 2,8%, ce qui fait qu’AiG pourra emprunter à… 11,30%. Non, non, il n’y a pas d’erreur sur le chiffre : onze virgule trente pourcent. Dire qu’il y en a qui pleurent à propos des prêts à 6,5%…
    Comme le relève un blogueur, en gros, la Fed a refilé à AIG une bête carte de crédit au taux scandaleusement habituel, comme à n’importe quel particulier client d’une banque US.

  5. Concernant l accélaration, oui on a bien dépassé un point d inflexion.
    Néanmoins, les deux dernieres banques d investissement indépendantes américaines si elles souffrent ne sont pas encore condamnées.
    Visiblement chez MS comme chez Goldman, la structure financière a été étudiée et a anticipé les difficultés actuelles.
    D’ailleurs, vous aprlez de catastrophe…alors que malgré un repli de 30 à 40% de leurs activités dans la plupart des divisions, ils ressortent toujours des bénéfices, qui sans etre mriobolants, les protegent encore de la débacle…
    A terme, et à la sortie de la crise, il va ceci dit probablement y avoir une modification en profondeur de la réglementation financière, pour empecher dans le futur l emploi d effets de leviers tels que ceux actuellement utilisés.
    Comme le dit Laurent Soulard (SG) le modèle du broker dealer indépendant est mort…

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