1929-2008

Images On fait le parallèle entre 1929 et 2008, en disant que ce n’est pas la même, vieille habitude de la langue de bois, tout en croyant que c’est la même chose.
Or, ce n’est pas la même chose. C’est Pire.
1929 :
– Pays en pleine expansion,
– pays industriel et largement excédentaire sur l’extérieur,
– économie fermée,
– pas de dépenses improductives, l’armée est réduite, les interventions militaires (rares) se limitent à l’Amérique du sud,
– étalon or,
– crise de croissance.

2008 :
– régression depuis 2000, masqué par une magouille sur le taux d’inflation,
– économie ouverte, industrie à l’agonie et pays largement déficitaire,
– 1000 milliards de dépenses militaires, 800 bases à l’étranger, et des guerres en cours tellement nombreuses qu’on ne les comptent plus, même si elles sont larvées. Les autres dépenses improductives ne sont pas en reste,
– papier monnaie,
– crise de vieillesse.
La superpuissance n’existe plus que dans les cerveaux de quelques uns, même la puissance militaire fait défaut. L’armée géorgienne, reformatée US, a tenu quelques heures au feu et a trouvé bon de perdre quelques petites choses intéressantes en matières de défense antiaérienne et de brouillage.
C’est l’USAF qui est contente. Pour le prix de 1000 milliards, il n’y a plus d’armée de terre, l’aviation est en crise et la marine pacifiste.
Et tous les soldats sont d’accord pour « Yankee go home ».

Comme quoi, pas un trait de ressemblance avec 1929…

Mardi 16 septembre 2008

(7 commentaires)

  1. L’onde de choc des faillites des géants de la finance américaine va créer un resserrement du crédit insoupçonné (credit crunch version mega 10), ayant pour conséquence un tsunami immobilier.

  2. J’aimerai connaître l’avis sur la crise financière de nos éminents spécialistes télégéniques de l’économie et admirateurs du modèle anglo-saxon : les Baverez, Marseille et autres. Pourquoi sont-il si muets en ce moment ?

  3. Un autre « détail » à propos de 1929/2008 : la structure de l’emploi en France, qui en 1929 était majoritairement agricole et industrielle (bref, qui produit de « vrais » biens) et 2008, majoritairement tournée vers les services, qui ne produisent rien.
    A l’époque, une part non négligeable de la population était partiellement ou complètement auto-suffisante d’un point de vue alimentaire.
    Aujourd’hui… ouille.

  4. « A l’époque, une part non négligeable de la population était partiellement ou complètement auto-suffisante d’un point de vue alimentaire »
    @greg:
    Tous à nos bèches!!!!!!!cassons le bitume et plantons…sauf qu’en 1929 il y avait pas de pluies acides….

  5. C’est pas fini de faire peur au gens 🙁
    @cazzolet:
    Je crois que j’ai loupé ma vocation, j’aurais du faire politique parce que question « peur » ils en ont tout un rayon:
    la peur du plombier polonais est un bel exemple :.)
    Les peurs fond de commerce des gouvernements……….

  6. Ridicule ce billet! La crise est sévère, et ce blog avec son biais pessimiste, a raison sur un certain nombre de points.
    Mais taper en permanence sur les US et le système de cette façon est ridicule, dogmatique et manque pas mal de réalisme.
    La situation est elle plus grave qu’en 1929? Probablement pas. LA situation est sévère, mais ce que persone ne relève c’est l’intervention massive out de même et la mobilisation des autorités américaines pour limiter autant que possible ls dégats.
    Or en 1929, les spécialistes de l’économie que vous etes devraient savoir que ce qui a transformé une crise financière en débacle économique mondiale, c’est le refus d’intervention des autorités, qui ont mené paradoxalement à ce moment là une politique monétaire restrctive…donc déflationniste.
    Bernanke, dans ses travaux, a montré qu il est pret, s il le faut, à lancer l inflation au galop, si ca permet d’éviter la déflation. Ce qui nous attend donc, au tournant de la crise, c ‘est un remède inflationnsite.
    Quant à la manipulation des données de l inflation, si la remarque est très pertinente concernant les derniers chiffres de la croissance US (déflateur ridiculement bas de meme pas 2%!), ces dernieres années, le déflateur n’était pas spécialement choquant. Ce qui revient à remettre en cause l’indice d inflation, mais pour ca, on n’a qu a se regarder le nimbril ou c est encore plus évident (il suffit de comparer la baguete de pain aux indices d inflation)

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