La corruption II

Images_3 « Fannie Mae et Freddie Mac détiennent ou garantissent environ la moitié de l’encours global des crédits immobiliers aux Etats-Unis, qu’ils reprennent aux établissements émetteurs et refinancent par des émissions obligataires  « .
Fannie Mae et Freddie Mac ne sont pas des organismes publics.
Ils ont simplement droit à une ligne de crédit privilégiée du gouvernement américain.
D’ailleurs, ce gouvernement pourrait voir les dépôts de bilan des deux acteurs sous un jour pas si défavorable que cela.

Explications.
En cas de mise sous tutelle publique, dépôt de bilan, ne reste dans la nouvelle société que l’actif.
Le passif est rayé de la carte, et ce passif massivement détenu à l’étranger.
Les garanties trépassent.
Or dans une crise sociale, il vaut mieux mécontenter l’étranger que sa base sociale.
Une très grande partie des dollars détenus à l’étranger disparaitrait donc, immédiatement, sans laisser de traces, avec, quand même, pour le gouvernement fédéral, une ENORME douceur.
Il deviendrait lui-même propriétaire des créances de Fannie Mae et Freddie Mac.
Bien sûr, une bonne partie ne sera jamais récupérée, mais cela, justement, lui permettrait de régler le problème immobilier à l’interne, ce qui lui importe.
Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que, finalement, la nationalisation simplement n’arrangerait en aucune manière le gouvernement américain.
Elle transfèrerait simplement une dette colossale, des comptes des sociétés au trésor, avec une victime, le dollar, et les contreparties (les créances) sont quand même largement minées (même si une certaine dose sera récupérée).
Pour lui, c’est d’abord le dépôt de bilan, puis la nationalisation après, qui est judicieux.
Bien sûr, il y aura des remous colossaux.
Mais l’avantage pour un gouvernement US, c’est qu’ils concerneraient davantage l’extérieur que l’intérieur, avec quand même une question : Comment vont ils l’avaler, c’est tellement gros ?