TeliaSonera : France Télécom retirera son offre en cas de chute de son titre

Teliasonera France Télécom pourrait retirer son offre sur TeliaSonera  si son action plongeait, déclare le directeur financier de l’opérateur français dans un entretien au Journal du dimanche.

France Télécom a présenté jeudi un projet d’offre de près de 27 milliards d’euros sur TeliaSonera, pour donner naissance au quatrième opérateur télécoms mondial, mais l’opérateur nordique l’a rejetée jeudi, l’Etat suédois, son principal actionnaire en ayant fait de même. Depuis l’annonce de cette opération, le titre France Télécom a perdu environ 10%.

TeliaSonera a rejeté l’offre d’achat de France Télécom, quelques heures à peine après l’annonce officielle faite par l’opérateur français. Dans un communiqué, France Télécom précise qu’un tel rapprochement « n’est envisagé que sur une base amicale et dans le strict respect des critères de croissance externe de France Télécom et de ses engagements financiers ». Transmis au conseil d’administration de l’opérateur nordique, cette proposition a été rejetée, les conditions de l’offre étant jugées « sensiblement » inférieures à la valeur du groupe.

L’offre de France Télécom valorise Telia Sonera à 27,1 milliards d’euros. Elle est constituée « d’un mix de 52 % en numéraire payable en euros pour un équivalent de 63 couronnes suédoises par action TeliaSonera, et de 48 % en actions sur la base d’un ratio d’échange de 3 actions nouvelles France Télécom pour 11 actions existantes TeliaSonera, avec une option de paiement total en numéraire pour les 500 premières actions ».

« Si notre action se mettait à dévisser, cela rendrait l’opération difficile », a affirmé pour sa part Gervais Pellissier au Journal du Dimanche. « Nous sommes convaincus que ce projet a du sens pour les deux groupes, mais il n’est pas indispensable pour France Télécom », a-t-il ajouté.

L’offre en action de France telecom est basée sur un prix de 24,25 euros par action du français, or celle-ci cotait vendredi 17,745 euros … Didier Lombard – le patron de France Télécom – affirmant pour sa part qu’il n’était pas question de changer la parité d’échange. Toutefois, la direction n’a pas exclu de relever l’offre en cash alors que la première offre valorise déjà Telia à neuf fois l’Ebitda, deux fois la valorisation actuelle du groupe français.

Mais le jeu en vaut-il vraiment la chandelle ? « Il est difficile de croire que France Télécom puisse jamais créer de la valeur grâce à cette acquisition. Au mieux peut-il espérer des synergies équivalentes à 1 % du chiffre d’affaires sur les six prochaines années » affirme Le Monde dans ses colonnes.

Gervais Pellissier a toutefois confirmé que son groupe pourrait retirer son offre si elle n’était pas reçue amicalement par les actionnaires et le management de TeliaSonera.

Lors d’une conférence téléphonique jeudi 5 juin, Didier Lombard avait estimé que la situation n’était pas « bloquée » pour autant. Il se laisse un délai de 15 jours pour décider ou non de lancer formellement cette offre, qui ne pourrait se faire selon lui que « sur une base amicale »

Selon Gervais Pellissier, deux semaines sont en effet « nécessaire pour que les actionnaires, les administrateurs et le management de TeliaSonera puissent prendre une décision, en particulier les gouvernements suédois et finlandais ». « Mais sans signe amical de leur part, l’opération sera difficile car des marchés instables n’aiment pas l’incertitude » poursuit-il toutefois.

Interrogé sur l’offre de son groupe, Gervais Pellissier affirme qu’il n’est pas question de la relever dans l’immédiat. « La valeur que nous avons proposée nous paraît juste », dit-il.

Le rapprochement entre France Télécom et TeliaSonera donnerait naissance à un groupe totalisant 237 millions de clients, dont 168 millions dans la téléphonie mobile – dont il deviendrait le numéro 3 mondial – et 69 millions dans le fixe.

Au yeux de Gervais Pellissier, une telle fusion serait dans l’intérêt des actionnaires. « L’opération est relutive, ce qui signifie qu’elle se traduira par une hausse du bénéfice par action », explique-t-il. « Par ailleurs, nos actionnaires continueront à avoir un gros rendement en matière de dividende ».

Sources : Reuters, JDN, Le Monde, JDD

Un commentaire

  1. – Les Suédois pense que Orange/FT est une entreprise à bout de souffle et que ce serait dommage de la fusionner avec TeliaSonera:
    http://translate.google.fr/translate?u=http%3A%2F%2Fnews.google.se%2Fnews%3Fhl%3Dsv%26tab%3Dwn%26ned%3Dsv_se%26q%3Dfrance%2Btelecom%26btnG%3DS%25C3%25B6k%2Bnyheter&sl=sv&tl=fr&hl=fr&ie=UTF-8
    Citations:
    « Les Français ont, en dépit de nombreuses acquisitions pas été en mesure de stimuler sa croissance. »
    « Pour Telia Sonera, il est préférable de faire partie d’une compagnie de téléphone qui soit efficace et couronnée de succès. Det betyder att Telenor är en bättre partner. Cela signifie que Telenor est un meilleur partenaire. »
    http://66.102.9.104/translate_c?hl=fr&sl=sv&tl=fr&u=http://www.dn.se/DNet/jsp/polopoly.jsp%3Fd%3D3130%26a%3D776693
    « Helena Nordman-Knutson ne pense pas que France Telecom est le partenaire idéal pour Telia Sonera.
    Je préfère une association entre Telenor et Telia Sonera. »
    « des affaires avec les entreprises françaises pose un certain nombre de souvenirs: Il sent un peu comme Volvo, a déclaré Carina Lundberg Markow. »

Les commentaires sont fermés.