La famille Courtin-Clarins, propriétaire de 64,9% du capital de Clarins, souhaite racheter la part des actionnaires minoritaires du groupe de cosmétiques, objet de rumeurs de rachat récurrentes. L’objectif final serait de le retirer de la Bourse. C’est en tout cas ce qu’affirme jeudi le site internet de La Tribune.
Le groupe Clarins, qui regroupe les marques Clarins, Azzaro, Thierry Mugler et Stella Cadente, dispose d’une capitalisation boursière de 1,75 milliard d’euros.
La famille Courtin va proposer aux minoritaires détenteurs de 30,5% du capital de racheter leurs titres, une décision du président du conseil de surveillance, Christian Courtin-Clarins, écrit le quotidien La Tribune sur son site internet et dans son édition à paraître ce vendredi.
Fort des 65% du capital et des 78% des droits de vote qu’il détient avec son frère Olivier, directeur général, Christian Courtin, président du conseil de surveillance, a décidé de racheter la partie du capital détenue dans le public ajoute La Tribune. « Son but : retirer le groupe de la Bourse pour bâtir un groupe dans la tranquillité », écrit le quotidien. Pour rappel, le groupe détient en auto-contrôle les 4,6% restants du capital.
Une telle opération pourrait obliger Clarins à débourser jusqu’à 641 millions d’euros, dont une prime de 15% à 20% supérieure au dernier cours coté de l’action, rapporte le site du quotidien économique, sans citer de source toutefois.
L’action Clarins a été suspendue jeudi à la mi-journée, dans l’attente d’un communiqué. La suspension a eu lieu vers 13h sur un cours de 43,72 euros, en hausse de 1,67% par rapport à sa clôture de la veille. Sur la base de ce dernier cours, la part des minoritaires vaut quelque 534 millions d’euros.
Le retrait du groupe familial de la Bourse permettrait à la direction de « bâtir une entreprise loin des turpitudes et des contraintes des marchés », explique encore latribune.fr, alors que Clarins est l’objet depuis plusieurs mois de rumeurs de rachat.
Les acheteurs potentiels les plus souvent cités étaient, outre L’Oréal, PPR, Estée Lauder, LVMH ou encore Procter & Gamble. Une rumeur d’alliance pour la distribution de parfums circulait également jeudi sur les marchés, le groupe américain Procter & Gamble étant cité.
Face à ces rumeurs, Clarins a réaffirmé régulièrement son « désir d’indépendance ». En novembre 2007, la famille avait redit son intention de conserver le contrôle, même si elle avait reconnu avoir des « contacts multiples » avec d’autres groupes pour faire grossir Clarins.
En mai dernier, lors de l’assemblée générale des actionnaires, Serge Rosinoer, alors président du conseil de surveillance, avait noté que la famille était « toujours là », bien que Christian Courtin-Clarins ait cédé son poste de président du directoire à Philip Shearer, extérieur à la famille.
Sources : AFP, Reuters