Natixis envisage d’augmenter ses provisions
La semaine dernière, la quatrième banque française a fait état d’une chute de 88% de ses profits au premier trimestre. Natixis a pâti de 431 millions d’euros de dépréciations d’actifs dans ses activités de banque d’investissement, liées à la crise des « subprimes ».
Natixis est pour le moins prudent, sinon pessimiste. La quatrième banque française (par sa capitalisation) s’attend à passer des provisions plus élevées en raison d’un contexte économique rendu plus difficile par la crise financière des « subprimes ». « Une situation économique plus difficile suivra probablement la crise financière », a indiqué Philippe Dupont, le président du directoire du groupe bancaire, lors de l’assemblée générale des actionnaires. « L’étendue et la vitesse de cette contagion ne sont pas connues. Nous nous attendons à une augmentation du coût du risque lié à notre exposition sur les entreprises », a expliqué Philippe Dupont.
Une vision très noire de l’évolution des métiers de banque d’investissement
Natixis n’anticipe qu’une reprise très lente d’un certain nombre de compartiments d’activité sinistrés depuis l’été 2007.
Pour justifier le plan de réduction de charges, Natixis a présenté aux syndicats une vision assez sombre de l’évolution du secteur bancaire et des activités de banque d’investissement pour les années à venir. Les incertitudes recensées sont multiples : absence de liquidités, rareté des fonds propres, faiblesse du dollar, risques de contagion de la crise financière à l’économie réelle, baisse des marchés actions et immobilier… A cela s’ajoutent des considérations spécifiques à certains métiers, qui se traduiront par une diminution de revenus de la BFI et par un tassement de sa rentabilité, Natixis n’escomptant pas de rebond pour le secteur avant 2009 ou 2010.
D’abord, la banque est relativement pessimiste sur les perspectives de sortie de crise. Elle estime en effet que la résorption de la crise immobilière aux Etats-Unis sera longue du fait du poids – de l’ordre de 13 % – des prêts « subprime » dans le total de la dette hypothécaire américaine, alors que les prix de l’immobilier sont en chute libre. Elle l’est ensuite sur les activités qui ont été touchées de plein fouet par la crise des marchés de crédit, notamment la titrisation et le compte propre. « Il est difficile de prévoir une réouverture du marché de la titrisation dans le courant de 2008, pronostique ainsi la banque dans un document interne. On pourrait même avoir un effet de contagion sur certains sous-jacents jusqu’ici épargnés (immobilier commercial, prêts à la consommation) en cas de récession dans les pays occidentaux. »
« Remontée des risques »
Si les marchés émergents devaient être touchés à leur tour, Natixis craint un ralentissement des activités financières sur des zones importantes pour le développement de la BFI. « Le grand nombre de mandats obtenus pourrait ne pas être transformé en opérations (et donc en PNB) sur les marchés primaires, en particulier sur l’obligataire, voire sur certains financements structurés (impossibilité de syndiquer de grosses opérations), ajoute la banque. Enfin, la remontée des risques sur les contreparties pourrait être plus rapide et plus conséquente que prévu, après plusieurs années de coût du risque proche de zéro. »
Selon Natixis, toutes les grandes banques d’investissement européennes seront touchées. Hors de France, elle anticipe pour 2008 un retour à des rentabilités proches de celles enregistrées en 2005. « Les premières estimations pour 2009 sont du même ordre et ne laissent apparaître qu’une reprise très lente d’un certain nombre de compartiments d’activité sinistrés depuis l’été 2007 », indique la banque. En France, les deux BFI les plus rentables, celles de BNP Paribas et Société Générale, ne retrouveraient pas avant 2010 des RoE (rentabilité des fonds propres) comparables à l’année 2005. Quant a Calyon et Natixis, dont la rentabilité est inférieure à celle des deux autres, elles retrouveraient les niveaux de RoE de 2005 « au mieux en 2009 ». http://www.lesechos.fr/info/finance/4734314.htm
Natixis revoit ses ambitions à la baisse.
Natixis, dont le Groupe des Banques Populaires et le groupe des Caisses d’Epargne détiennent conjointement 69,8% du capital, a annoncé mercredi, qu’elle enregistrerait près de 1,5 milliard d’euros de dépréciations d’actifs supplémentaires et qu’elle devrait recourir à une augmentation de capital de 3,7 milliards d’euros lors d’une assemblée générale extraordinaire en août.
Les deux groupes mutualistes se sont engagés à souscrire à cette augmentation de capital, dont les détails seront communiqués plus tard, ainsi qu’à garantir le solde de l’opération si certains titres ne trouvaient pas preneurs auprès des investisseurs.
« Le procédé évite toute incertitude sur les problèmes auxquels font face d’autres banques lors d’une augmentation de capital », estiment les analystes de Citigroup.
En marge de ce refinancement, le groupe Natixis a indiqué qu’il prévoyait de recentrer ses activités de banque d’investissement et de financement (BFI) en réduisant son activité de courtage pour compte propre.
« Natixis diminuera ainsi la part de capitaux alloués à l’activité de BFI et réduira la volatilité des revenus et du bénéfice au sein de la BFI », ajoute Citigroup.
Natixis verra ainsi son chiffre d’affaires baisser mais sera confronté à une moindre volatilité de ses résultats par rapport à maintenant, anticipent les analystes.
La décision de Natixis s’apparente au récent projet du Crédit Agricole de réorganiser sa banque d’investissement Calyon.
« Alors que Calyon est en train de recalibrer ses activités de BFI, Natixis va se livrer à un exercice similaire », considère Jean-Pierre Lambert analyste chez Keefe, Bruyette & Woods, qui une recommandation de sous-performance sur le titre Natixis.
« Nous pensons que les compressions d’effectifs représenteront environ 17,5% du total des réductions de coûts mises en oeuvre », selon lui. « La principale réduction des coûts proviendra de la baisse du recours à des services extérieurs, comme le consulting, ou des dépenses informatiques », affirme-t-il.
Les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne ont introduit Natixis en bourse en 2006 à 19,55 euros par action. Mercredi, le titre cotait autour de 5 euros.
Le président du groupe des Banques Populaires avait indiqué à l’époque que la création de la banque d’investissement « illustrait la volonté de placer Natixis parmi les acteurs majeurs du secteur en Europe ».
Dans son rapport annuel 2007, le président du conseil de surveillance de Natixis, Charles Milhaud, avançait que les nouvelles conditions de marché, « ne constituaient pas de menaces pour le modèles de revenus » mis sur pieds par les deux principaux actionnaires.
« Natixis s’adapte aux nouvelles conditions de marché », estime désormais Jaap Meijer chez Dresdner Kleinwort.
Même si les objectifs de baisses des coûts sont en ligne avec ceux du Crédit Agricole, la réduction du courtage pour compte propre est de plus grande ampleur, ajoute-t-il. Pour l’analyste de Dresdner, les annonces de Natixis sont importantes pour ce qu’elles impliquent pour le reste du secteur bancaire français.
Dans une note récente, Jaap Meijer prédisait que, dans le pire de ses scenarii, Société Générale devrait encore passer 3,9 milliards d’euros de dépréciations d’actifs, Crédit Agricole, 2,7 milliards, et BNP Paribas, 1,5 milliard.
« Il est quasiment inévitable que d’autres banques françaises, Société Générale en particulier, doivent passer de nouvelles dépréciations », considère Jaap Meijer.
« Natixis en est arrivée à l’idée qu’elle était vouée à avoir la taille d’un acteur de niche et qu’elle devrait se concentrer sur les activités où elle est en position de force », affirme une personne proche de la stratégie du groupe.
Les deux principaux actionnaires ont déjà renfloué Natixis à hauteur de 1,5 milliard de dollars en injectant des fonds propres dans le rehausseur de crédit CIFG et en l’intégrant dans leurs propres bilans.
Cheuvreux et Oddo estiment que l’augmentation de capital pourrait diluer les actionnaires actuels jusqu’à 50%. Les nouvelles dépréciations d’actifs sont destinées à couvrir les pertes provenant de l’exposition de la banque aux rehausseurs de crédit et de son portefeuille de dérivés de crédit, CDO. http://www.easybourse.com/bourse-actualite/credit-agricole/focus-natixis-revoit-ses-ambitions-a-la-baisse-FR0000045072-489496
Natixis: Moody’s abaisse la note de la dette d’un cran à Aa3
L’agence de notation financière Moody’s a abaissé la note de la dette senior non garantie de Natixis à Aa3 contre Aa2 auparavant, avec une perspective stable, suite à l’annonce par la banque de nouvelles dépréciations au 2e trimestre, selon un communiqué publié vendredi.
La note portant sur la dette senior non garantie constitue le principal indicateur de dette pour une banque.
Moody’s a par ailleurs abaissé la note de solidité financière de la banque française à C+ contre B-.
Elle a aussi abaissé à Aa3 la note de dette senior non garantie des deux actionnaires de Natixis, la Caisse nationale des Caisses d’Epargne (CNCE) et la Banque fédérale des Banques Populaires (BFBP).
L’agence de notation justifie ses décisions notamment par l’impact des nouvelles dépréciations sur la profitabilité de Natixis et par « l’incertitude » concernant le périmètre et la date de réalisation de ses nouvelles orientations stratégiques.
Elle note cependant que l’augmentation de capital de 3,7 milliards annoncée par la banque pour relever son ratio de solvabilité devrait lui conférer une capacité d’absorption de 2 milliards d’euros de pertes supplémentaires.
Natixis a annoncé mercredi qu’elle avait enregistré dans ses comptes du deuxième trimestre des dépréciations de 1,5 milliard d’euros avant impôts en raison de son exposition à la crise des crédits américains à risque. http://www.daily-bourse.fr/news.php?news=AFP080718164050.mjrbwhm9
Quel avenir pour Natixis ?
Vendu de force en 2006 pour 7 milliards d’euros par la CDC, IXIS (la banque d’investissement de Natixis) ne vaudrait plus que 2 milliards d’euros aujourd’hui.
Les revenus de Natixis (produit net bancaire, PNB) ont chuté de 63% à 1,55 milliard d’euros au premier semestre.
La facture de la crise des crédits immobiliers américains à risque (« subprime ») s’élève à 1,95 milliard d’euros au premier semestre. Au total, elle aura coûté 3,9 milliards d’euros à la plus jeune des banques françaises, née fin 2006 de la fusion de Natexis et d’Ixis.
Les activités de marché (banque de financement et d’investissement, BFI) sont particulièrement touchées par la crise. La BFI enregistre ainsi une perte de 1,44 milliard et un PNB négatif (-421 millions).
Ces mauvaises performances sont dues à la forte spécialisation de Natixis dans les domaines d’activité les plus touchés par la crise, notamment la transformation de crédits en produits financiers complexes (titrisation). Lors de sa naissance en 2006, la banque était en effet leader français dans la conception de CDOs (les produits les plus touchés par la crise) et dans les 10 premières banques à l’échelle mondiale.
Mais la banque de détail (destinée aux ménages, PME, etc.) n’est pas épargnée, avec un bénéfice en baisse de 30% sur un an. Natixis détient une participation de 20% dans les réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne qu’il consolide dans ses comptes.
Les réseaux de détail des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne affichent respectivement une baisse de 11% et 36% de leurs profits semestriels.
La CDC, rejetée hier par les banques populaires et les Caisses d’Epargne, est aujourd’hui courtisée pour sauver la mise http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/09/04/la-cdc-rejetee-hier-courtisee-aujourd-hui_1091432_3234.html
Cela suffira-t’il pour sauver Natixis, ou faudra-t’il couper les branches pourries ? Le directeur général Dominique Ferrero envisage de nouvelles orientations stratégiques, notamment la réduction de son « profil de risque » et un recentrage « sur les métiers les plus porteurs et les moins volatils pour renouer avec une croissance pérenne et rentable ».
Une autre banque pourrait alors se porter acquéreur de feu IXIS. On pourrait penser à la SG qui a aussi connu de lourdes pertes sur les subprimes (3 milliards) passées presque inaperçu avec l’affaire Kerviel mais qui ne serait pas totalement insensible à l’expérience d’IXIS dans certaines activités.
Natixis pourrait perdre jusqu’à 109 M EUR en cas de défaillance de Lehman
La banque française Natixis a chiffré à 109 millions d’euros le montant de ses engagements à risque vis-à-vis de la banque d’affaires Lehman Brothers, en quasi faillite, dans un communiqué diffusé dans la nuit de lundi à mardi. http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_societes.phtml?&symbole=1rPKN&news=5872744
Axa : 450 ME d’exposition à la dette de Lehman Brothers et AIG
Axa affirme que son exposition est « non matérielle ». En actions, cette exposition représente environ 0,05% du capital de Lehman Brothers et 0,02% de celui de American International Group.
L’exposition d’Axa à la dette émise par Lehman Brothers (incluant l’exposition CDS) s’élève à environ 300 Millions d’Euros, net de la participation des assurés et net d’impôt. L’exposition d’ Axa à la dette émise par AIG (incluant l’exposition CDS) s’élève à environ 150 ME, net de la participation des assurés et net d’impôt.
Quand au chiffre de l’exposition matérielle, cela reste encore une inconnue surtout avec la détention de presque 10% des actions de Lehman Brothers évaluée à 1.3 milliards de dollars en juin dernier. http://finance.yahoo.com/q/mh?s=LEH
Crise : S&P évalue à 100 milliards de dollars les dépréciations d’actifs supplémentaires au second semestre
Après le dépôt de bilan de Lehman Brothers, l’agence de notation a réévalué, à 378 milliards de dollars contre 285 millards, le montant des dépréciations que banques et assurances devraient passer au total sur leurs actifs à risque.
Les institutions financières pourraient devoir déprécier encore près de 100 milliards de dollars d’actifs liés à des créances immobilières américaines à risque (« subprime ») au second semestre 2008, selon un rapport de l’agence de notation Standard and Poor’s (S&P).
En mars, l’agence avait évalué à 285 milliards de dollars le montant des dépréciations que les banques et compagnies d’assurance devraient passer au total sur leurs actifs à risque (RMBS, CMBS et CDO d’ABS). Mais le dépôt de bilan de Lehman Brothers lundi l’a poussée à réévaluer à la hausse ce montant, qui pourrait selon elle atteindre 378 milliards de dollars.
Certes, l’industrie financière a « probablement » déjà fait la moitié du chemin des dépréciations mais la « continuation des mauvaises nouvelles » en provenance du marché immobilier américain va entraîner une « nouvelle vague massive de dépréciations au second semestre », selon S&P.
Et l’obligation pour la banque d’affaires américaine de liquider dans l’urgence ses actifs ne va rien arranger, en exerçant une pression supplémentaire à la baisse sur les « valorisations » de ces actifs à risque, via des « ventes forcées » réalisées « dans des conditions de marchés défavorables ».
Les banques ont déjà levé un montant « colossal » de capitaux pour compenser les pertes sur leurs actifs titrisés, note S&P. Or, « les conditions de marché sont moins favorables » que l’an passé, si bien que les établissements financiers, confrontées à cette nouvelle vague de dépréciations, auront des « opportunités réduites » pour lever du capital supplémentaire, s’inquiète l’agence.
« Le succès de ces futures levées de fonds, à travers des augmentations de capital ou des ventes d’actifs (…), sera un facteur déterminant de la notation qui sera appliquée aux institutions financières mondiales dans la seconde moitié de 2008 », conclut S&P. http://www.lesechos.fr/info/finance/300294605.htm
«La probabilité de perte extrême est deux fois plus élevée qu’on ne le pense» selon
Darrell Duffie, professeur de finance à l’Université de Stanford aux Etats-Unis et un des meilleurs spécialistes des modèles de pricing sur les dérivés de crédit. http://www.letemps.ch/template/supplement.asp?page=19&article=239276
Natixis : les grands actionnaires vont se renforcer au capital
Compte tenu des circonstances de marché exceptionnelles et de la crise de confiance affectant la plupart des établissements bancaires, la Banque Fédérale des Banques Populaires et la Caisse Nationale des Caisses d’Epargne souhaitent réaffirmer leur pleine et entière confiance dans les perspectives de Natixis en procédant à des acquisitions conjointes de titres Natixis sur le marché.
La Banque Fédérale des Banques Populaires et la Caisse Nationale des Caisses d’Epargne annoncent par conséquent avoir conclu un avenant au pacte d’actionnaires de Natixis en vue de leur permettre d’accroître leur participation de façon strictement paritaire. La Banque Fédérale des Banques Populaires et la Caisse Nationale des Caisses d’Epargne précisent à ce t itre que cet accroissement de leur participation au capital de Natixis ne portera pas, conformément à la règlementation boursière, sur plus de 2% du capital et des droits de vote pour chacune d’elles, incluant les acquisitions déjà réalisées au cours des 12 derniers mois. http://bourse.challenges.fr/news.hts?urlAction=news.hts&idnews=FPS080929_20301552&numligne=2&date=080929
L’action Natixis perdait plus de 30% vers 16 heures touchant 1,75 euros avant de se reprendre et finir à -13,7% aujourd’hui à 2,20 euros.
Natixis envisage d’augmenter ses provisions
La semaine dernière, la quatrième banque française a fait état d’une chute de 88% de ses profits au premier trimestre. Natixis a pâti de 431 millions d’euros de dépréciations d’actifs dans ses activités de banque d’investissement, liées à la crise des « subprimes ».
Natixis est pour le moins prudent, sinon pessimiste. La quatrième banque française (par sa capitalisation) s’attend à passer des provisions plus élevées en raison d’un contexte économique rendu plus difficile par la crise financière des « subprimes ». « Une situation économique plus difficile suivra probablement la crise financière », a indiqué Philippe Dupont, le président du directoire du groupe bancaire, lors de l’assemblée générale des actionnaires. « L’étendue et la vitesse de cette contagion ne sont pas connues. Nous nous attendons à une augmentation du coût du risque lié à notre exposition sur les entreprises », a expliqué Philippe Dupont.
Une vision très noire de l’évolution des métiers de banque d’investissement
Natixis n’anticipe qu’une reprise très lente d’un certain nombre de compartiments d’activité sinistrés depuis l’été 2007.
Pour justifier le plan de réduction de charges, Natixis a présenté aux syndicats une vision assez sombre de l’évolution du secteur bancaire et des activités de banque d’investissement pour les années à venir. Les incertitudes recensées sont multiples : absence de liquidités, rareté des fonds propres, faiblesse du dollar, risques de contagion de la crise financière à l’économie réelle, baisse des marchés actions et immobilier… A cela s’ajoutent des considérations spécifiques à certains métiers, qui se traduiront par une diminution de revenus de la BFI et par un tassement de sa rentabilité, Natixis n’escomptant pas de rebond pour le secteur avant 2009 ou 2010.
D’abord, la banque est relativement pessimiste sur les perspectives de sortie de crise. Elle estime en effet que la résorption de la crise immobilière aux Etats-Unis sera longue du fait du poids – de l’ordre de 13 % – des prêts « subprime » dans le total de la dette hypothécaire américaine, alors que les prix de l’immobilier sont en chute libre. Elle l’est ensuite sur les activités qui ont été touchées de plein fouet par la crise des marchés de crédit, notamment la titrisation et le compte propre. « Il est difficile de prévoir une réouverture du marché de la titrisation dans le courant de 2008, pronostique ainsi la banque dans un document interne. On pourrait même avoir un effet de contagion sur certains sous-jacents jusqu’ici épargnés (immobilier commercial, prêts à la consommation) en cas de récession dans les pays occidentaux. »
« Remontée des risques »
Si les marchés émergents devaient être touchés à leur tour, Natixis craint un ralentissement des activités financières sur des zones importantes pour le développement de la BFI. « Le grand nombre de mandats obtenus pourrait ne pas être transformé en opérations (et donc en PNB) sur les marchés primaires, en particulier sur l’obligataire, voire sur certains financements structurés (impossibilité de syndiquer de grosses opérations), ajoute la banque. Enfin, la remontée des risques sur les contreparties pourrait être plus rapide et plus conséquente que prévu, après plusieurs années de coût du risque proche de zéro. »
Selon Natixis, toutes les grandes banques d’investissement européennes seront touchées. Hors de France, elle anticipe pour 2008 un retour à des rentabilités proches de celles enregistrées en 2005. « Les premières estimations pour 2009 sont du même ordre et ne laissent apparaître qu’une reprise très lente d’un certain nombre de compartiments d’activité sinistrés depuis l’été 2007 », indique la banque. En France, les deux BFI les plus rentables, celles de BNP Paribas et Société Générale, ne retrouveraient pas avant 2010 des RoE (rentabilité des fonds propres) comparables à l’année 2005. Quant a Calyon et Natixis, dont la rentabilité est inférieure à celle des deux autres, elles retrouveraient les niveaux de RoE de 2005 « au mieux en 2009 ».
http://www.lesechos.fr/info/finance/4734314.htm
Natixis revoit ses ambitions à la baisse.
Natixis, dont le Groupe des Banques Populaires et le groupe des Caisses d’Epargne détiennent conjointement 69,8% du capital, a annoncé mercredi, qu’elle enregistrerait près de 1,5 milliard d’euros de dépréciations d’actifs supplémentaires et qu’elle devrait recourir à une augmentation de capital de 3,7 milliards d’euros lors d’une assemblée générale extraordinaire en août.
Les deux groupes mutualistes se sont engagés à souscrire à cette augmentation de capital, dont les détails seront communiqués plus tard, ainsi qu’à garantir le solde de l’opération si certains titres ne trouvaient pas preneurs auprès des investisseurs.
« Le procédé évite toute incertitude sur les problèmes auxquels font face d’autres banques lors d’une augmentation de capital », estiment les analystes de Citigroup.
En marge de ce refinancement, le groupe Natixis a indiqué qu’il prévoyait de recentrer ses activités de banque d’investissement et de financement (BFI) en réduisant son activité de courtage pour compte propre.
« Natixis diminuera ainsi la part de capitaux alloués à l’activité de BFI et réduira la volatilité des revenus et du bénéfice au sein de la BFI », ajoute Citigroup.
Natixis verra ainsi son chiffre d’affaires baisser mais sera confronté à une moindre volatilité de ses résultats par rapport à maintenant, anticipent les analystes.
La décision de Natixis s’apparente au récent projet du Crédit Agricole de réorganiser sa banque d’investissement Calyon.
« Alors que Calyon est en train de recalibrer ses activités de BFI, Natixis va se livrer à un exercice similaire », considère Jean-Pierre Lambert analyste chez Keefe, Bruyette & Woods, qui une recommandation de sous-performance sur le titre Natixis.
« Nous pensons que les compressions d’effectifs représenteront environ 17,5% du total des réductions de coûts mises en oeuvre », selon lui. « La principale réduction des coûts proviendra de la baisse du recours à des services extérieurs, comme le consulting, ou des dépenses informatiques », affirme-t-il.
Les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne ont introduit Natixis en bourse en 2006 à 19,55 euros par action. Mercredi, le titre cotait autour de 5 euros.
Le président du groupe des Banques Populaires avait indiqué à l’époque que la création de la banque d’investissement « illustrait la volonté de placer Natixis parmi les acteurs majeurs du secteur en Europe ».
Dans son rapport annuel 2007, le président du conseil de surveillance de Natixis, Charles Milhaud, avançait que les nouvelles conditions de marché, « ne constituaient pas de menaces pour le modèles de revenus » mis sur pieds par les deux principaux actionnaires.
« Natixis s’adapte aux nouvelles conditions de marché », estime désormais Jaap Meijer chez Dresdner Kleinwort.
Même si les objectifs de baisses des coûts sont en ligne avec ceux du Crédit Agricole, la réduction du courtage pour compte propre est de plus grande ampleur, ajoute-t-il. Pour l’analyste de Dresdner, les annonces de Natixis sont importantes pour ce qu’elles impliquent pour le reste du secteur bancaire français.
Dans une note récente, Jaap Meijer prédisait que, dans le pire de ses scenarii, Société Générale devrait encore passer 3,9 milliards d’euros de dépréciations d’actifs, Crédit Agricole, 2,7 milliards, et BNP Paribas, 1,5 milliard.
« Il est quasiment inévitable que d’autres banques françaises, Société Générale en particulier, doivent passer de nouvelles dépréciations », considère Jaap Meijer.
« Natixis en est arrivée à l’idée qu’elle était vouée à avoir la taille d’un acteur de niche et qu’elle devrait se concentrer sur les activités où elle est en position de force », affirme une personne proche de la stratégie du groupe.
Les deux principaux actionnaires ont déjà renfloué Natixis à hauteur de 1,5 milliard de dollars en injectant des fonds propres dans le rehausseur de crédit CIFG et en l’intégrant dans leurs propres bilans.
Cheuvreux et Oddo estiment que l’augmentation de capital pourrait diluer les actionnaires actuels jusqu’à 50%. Les nouvelles dépréciations d’actifs sont destinées à couvrir les pertes provenant de l’exposition de la banque aux rehausseurs de crédit et de son portefeuille de dérivés de crédit, CDO.
http://www.easybourse.com/bourse-actualite/credit-agricole/focus-natixis-revoit-ses-ambitions-a-la-baisse-FR0000045072-489496
Natixis: Moody’s abaisse la note de la dette d’un cran à Aa3
L’agence de notation financière Moody’s a abaissé la note de la dette senior non garantie de Natixis à Aa3 contre Aa2 auparavant, avec une perspective stable, suite à l’annonce par la banque de nouvelles dépréciations au 2e trimestre, selon un communiqué publié vendredi.
La note portant sur la dette senior non garantie constitue le principal indicateur de dette pour une banque.
Moody’s a par ailleurs abaissé la note de solidité financière de la banque française à C+ contre B-.
Elle a aussi abaissé à Aa3 la note de dette senior non garantie des deux actionnaires de Natixis, la Caisse nationale des Caisses d’Epargne (CNCE) et la Banque fédérale des Banques Populaires (BFBP).
L’agence de notation justifie ses décisions notamment par l’impact des nouvelles dépréciations sur la profitabilité de Natixis et par « l’incertitude » concernant le périmètre et la date de réalisation de ses nouvelles orientations stratégiques.
Elle note cependant que l’augmentation de capital de 3,7 milliards annoncée par la banque pour relever son ratio de solvabilité devrait lui conférer une capacité d’absorption de 2 milliards d’euros de pertes supplémentaires.
Natixis a annoncé mercredi qu’elle avait enregistré dans ses comptes du deuxième trimestre des dépréciations de 1,5 milliard d’euros avant impôts en raison de son exposition à la crise des crédits américains à risque.
http://www.daily-bourse.fr/news.php?news=AFP080718164050.mjrbwhm9
Quel avenir pour Natixis ?
Vendu de force en 2006 pour 7 milliards d’euros par la CDC, IXIS (la banque d’investissement de Natixis) ne vaudrait plus que 2 milliards d’euros aujourd’hui.
Les revenus de Natixis (produit net bancaire, PNB) ont chuté de 63% à 1,55 milliard d’euros au premier semestre.
La facture de la crise des crédits immobiliers américains à risque (« subprime ») s’élève à 1,95 milliard d’euros au premier semestre. Au total, elle aura coûté 3,9 milliards d’euros à la plus jeune des banques françaises, née fin 2006 de la fusion de Natexis et d’Ixis.
Les activités de marché (banque de financement et d’investissement, BFI) sont particulièrement touchées par la crise. La BFI enregistre ainsi une perte de 1,44 milliard et un PNB négatif (-421 millions).
Ces mauvaises performances sont dues à la forte spécialisation de Natixis dans les domaines d’activité les plus touchés par la crise, notamment la transformation de crédits en produits financiers complexes (titrisation). Lors de sa naissance en 2006, la banque était en effet leader français dans la conception de CDOs (les produits les plus touchés par la crise) et dans les 10 premières banques à l’échelle mondiale.
Mais la banque de détail (destinée aux ménages, PME, etc.) n’est pas épargnée, avec un bénéfice en baisse de 30% sur un an. Natixis détient une participation de 20% dans les réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne qu’il consolide dans ses comptes.
Les réseaux de détail des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne affichent respectivement une baisse de 11% et 36% de leurs profits semestriels.
La CDC, rejetée hier par les banques populaires et les Caisses d’Epargne, est aujourd’hui courtisée pour sauver la mise
http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/09/04/la-cdc-rejetee-hier-courtisee-aujourd-hui_1091432_3234.html
Cela suffira-t’il pour sauver Natixis, ou faudra-t’il couper les branches pourries ? Le directeur général Dominique Ferrero envisage de nouvelles orientations stratégiques, notamment la réduction de son « profil de risque » et un recentrage « sur les métiers les plus porteurs et les moins volatils pour renouer avec une croissance pérenne et rentable ».
Une autre banque pourrait alors se porter acquéreur de feu IXIS. On pourrait penser à la SG qui a aussi connu de lourdes pertes sur les subprimes (3 milliards) passées presque inaperçu avec l’affaire Kerviel mais qui ne serait pas totalement insensible à l’expérience d’IXIS dans certaines activités.
Natixis pourrait perdre jusqu’à 109 M EUR en cas de défaillance de Lehman
La banque française Natixis a chiffré à 109 millions d’euros le montant de ses engagements à risque vis-à-vis de la banque d’affaires Lehman Brothers, en quasi faillite, dans un communiqué diffusé dans la nuit de lundi à mardi.
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_societes.phtml?&symbole=1rPKN&news=5872744
Axa : 450 ME d’exposition à la dette de Lehman Brothers et AIG
Axa affirme que son exposition est « non matérielle ». En actions, cette exposition représente environ 0,05% du capital de Lehman Brothers et 0,02% de celui de American International Group.
L’exposition d’Axa à la dette émise par Lehman Brothers (incluant l’exposition CDS) s’élève à environ 300 Millions d’Euros, net de la participation des assurés et net d’impôt. L’exposition d’ Axa à la dette émise par AIG (incluant l’exposition CDS) s’élève à environ 150 ME, net de la participation des assurés et net d’impôt.
Quand au chiffre de l’exposition matérielle, cela reste encore une inconnue surtout avec la détention de presque 10% des actions de Lehman Brothers évaluée à 1.3 milliards de dollars en juin dernier.
http://finance.yahoo.com/q/mh?s=LEH
Crise : S&P évalue à 100 milliards de dollars les dépréciations d’actifs supplémentaires au second semestre
Après le dépôt de bilan de Lehman Brothers, l’agence de notation a réévalué, à 378 milliards de dollars contre 285 millards, le montant des dépréciations que banques et assurances devraient passer au total sur leurs actifs à risque.
Les institutions financières pourraient devoir déprécier encore près de 100 milliards de dollars d’actifs liés à des créances immobilières américaines à risque (« subprime ») au second semestre 2008, selon un rapport de l’agence de notation Standard and Poor’s (S&P).
En mars, l’agence avait évalué à 285 milliards de dollars le montant des dépréciations que les banques et compagnies d’assurance devraient passer au total sur leurs actifs à risque (RMBS, CMBS et CDO d’ABS). Mais le dépôt de bilan de Lehman Brothers lundi l’a poussée à réévaluer à la hausse ce montant, qui pourrait selon elle atteindre 378 milliards de dollars.
Certes, l’industrie financière a « probablement » déjà fait la moitié du chemin des dépréciations mais la « continuation des mauvaises nouvelles » en provenance du marché immobilier américain va entraîner une « nouvelle vague massive de dépréciations au second semestre », selon S&P.
Et l’obligation pour la banque d’affaires américaine de liquider dans l’urgence ses actifs ne va rien arranger, en exerçant une pression supplémentaire à la baisse sur les « valorisations » de ces actifs à risque, via des « ventes forcées » réalisées « dans des conditions de marchés défavorables ».
Les banques ont déjà levé un montant « colossal » de capitaux pour compenser les pertes sur leurs actifs titrisés, note S&P. Or, « les conditions de marché sont moins favorables » que l’an passé, si bien que les établissements financiers, confrontées à cette nouvelle vague de dépréciations, auront des « opportunités réduites » pour lever du capital supplémentaire, s’inquiète l’agence.
« Le succès de ces futures levées de fonds, à travers des augmentations de capital ou des ventes d’actifs (…), sera un facteur déterminant de la notation qui sera appliquée aux institutions financières mondiales dans la seconde moitié de 2008 », conclut S&P.
http://www.lesechos.fr/info/finance/300294605.htm
«La probabilité de perte extrême est deux fois plus élevée qu’on ne le pense» selon
Darrell Duffie, professeur de finance à l’Université de Stanford aux Etats-Unis et un des meilleurs spécialistes des modèles de pricing sur les dérivés de crédit.
http://www.letemps.ch/template/supplement.asp?page=19&article=239276
Natixis : les grands actionnaires vont se renforcer au capital
Compte tenu des circonstances de marché exceptionnelles et de la crise de confiance affectant la plupart des établissements bancaires, la Banque Fédérale des Banques Populaires et la Caisse Nationale des Caisses d’Epargne souhaitent réaffirmer leur pleine et entière confiance dans les perspectives de Natixis en procédant à des acquisitions conjointes de titres Natixis sur le marché.
La Banque Fédérale des Banques Populaires et la Caisse Nationale des Caisses d’Epargne annoncent par conséquent avoir conclu un avenant au pacte d’actionnaires de Natixis en vue de leur permettre d’accroître leur participation de façon strictement paritaire. La Banque Fédérale des Banques Populaires et la Caisse Nationale des Caisses d’Epargne précisent à ce t itre que cet accroissement de leur participation au capital de Natixis ne portera pas, conformément à la règlementation boursière, sur plus de 2% du capital et des droits de vote pour chacune d’elles, incluant les acquisitions déjà réalisées au cours des 12 derniers mois.
http://bourse.challenges.fr/news.hts?urlAction=news.hts&idnews=FPS080929_20301552&numligne=2&date=080929
L’action Natixis perdait plus de 30% vers 16 heures touchant 1,75 euros avant de se reprendre et finir à -13,7% aujourd’hui à 2,20 euros.