Les Six se seraient-ils soudainement – ouvertement – souvenus que l’Iran est un important producteur de pétrole et de gaz et que sa production pourrait avoir une nette influence sur la tendance des cours actuelles ? Qui sait … Alors que l’hyprocrisie est souvent de mise dans la gestion occidentale du dossier nucléaire iranien, les six grandes puissances impliquées dans les discussions sont tombées d’accord pour présenter une nouvelle offre à Téhéran, a annoncé vendredi à Londres le chef de la diplomatie britannique David Miliband.
Tout compte fait, l’économie « aidant », tout va peut-être pouvoir s’arranger … Nous sommes si peu de choses …
« Je suis heureux d’annoncer que nous sommes parvenus à un accord sur une offre qui sera présentée au gouvernement iranien », a déclaré M. Miliband à l’issue d’une réunion à Londres des ministres des Affaires étrangères des Six (Etats-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France et Allemagne).
Le ministre britannique n’a pas précisé les détails de cette offre, indiquant simplement qu’il s’agissait d’une version « actualisée » des incitations présentées en 2006 au régime iranien pour qu’il renonce à son programme nucléaire.
« Nous allons transmettre cette offre, nous n’en révèlerons les détails qu’au gouvernement iranien et nous espérons qu’il reconnaîtra le sérieux et la gravité avec lesquels nous avons traité cette question et qu’il répondra promptement aux suggestions que nous faisons », a observé M. Miliband.
Le ministre britannique a indiqué que ces propositions devaient montrer à Téhéran « les bénéfices d’une coopération avec la communauté internationale« .
Rappelons qu’il y a quelques jours à peine, le géant gazier russe Gazprom a signé avec l‘Iran un mémorandum de compréhension pour la coopération dans le secteur du pétrole et du gaz. Le « gâteau » auquel il s’agit aujourd’hui de prendre part : le vaste gisement de gaz de Pars South, que l’Iran partage avec le Qatar.
Pour rappel, Gazprom participe depuis 1997 au projet d’aménagement des tranches deux et trois du vaste gisement de gaz naturel de South Pars en Iran, conjointement avec le français Total (40%) et le malaisien Petronas (30%). Aujourd’hui, le gisement fournit et transforme 20 milliards de mètres cubes de gaz par an.
A la mi-avril, Hossein Nogrekar-Shirazi, adjoint du ministre iranien du Pétrole, avait annoncé que la délégation de Gazprom viendrait en mai à Téhéran pour passer en revue les questions relatives à la coopération sur le gisement de South Pars. L’un des thèmes des négociations sera la mise en valeur des tranches 19, 20 et 21 de ce gisement.
Sources : AFP, Ria Novosti
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