Société générale et BNP paribas auraient tenté de créer un « superconduit », en douce, manoeuvre qui aurait échoué, et serait reprise sur une autre base.
Il faut dire que la défense de ces banques est complètement pitoyable, et s’aligne sur Goldman Sachs : « nous n’avons pas de pertes ».
Au moins, tant qu’elles peuvent les cacher.
BNP posséde 10 milliards d’euros d’actifs en « conduits », avec 10 milliards de lignes de crédit,
CALYON, marche pour 18 et 24,
SOCIETE GENERALE, pour 20 et 30,
NATIXIS, pour 9 et 6.
Comme on voit, le Tchernobyl financier est soigneusement à l’écart des frontières.
Reste qu’il se passera la même chose que d’ habitude.
Après les crises financières, US, Britanniques, allemandes, il y aura la crise française y espanole…
La moralité en sera qu’ assureurs et sont des voyous, et qu’ils leur faudra longtemps pour remonter la pente, une génération, le temps qu’on l’oublie.
Bien entendu, je crois qu’il faudra oublier pendant quelques temps le financement bancaire pour l’immobilier.
BNP Paribas et Société Générale ont tenté de créer un « super-conduit » en cachette !
Selon Les Echos du 22 novembre, en septembre, au lendemain du krach bancaire de cet été, la BNP Paribas et la Société Générale ont proposé la création d’un super-conduit pour assurer les conditions de liquidité nécessaires à la survie des produits de « titrisation », mis à mal par la crise des subprimes aux Etats-Unis.
Au secours, un lexique s’il vous plaît ! Les subprimes sont les prêts hypothécaires accordés à des millions de ménages américains insolvables dont le défaut de paiements fournit le détonateur à la crise actuelle. Phénomène aggravant, les institutions financières ont cédé ces prêts à risque à d’autres sociétés – appelées parfois SIV (véhicule d’investissements structurés) ou conduits – qui s’en sont servi comme collatéral pour émettre d’autres titres.
Le crash de cet été ayant provoqué une chute de la confiance entre les banques qui se soupçonnent toutes d’avoir pris des engagements très risqués sur ces marchés des produits « titrisés », le marché interbancaire sur lequel elles se prêtent de l’argent à très court terme et à des taux raisonnables, s’est retrouvé littéralement asséché. C’est pour parer à ce manque de liquidités que les principales banques françaises ont proposé de mutualiser leurs difficultés en rassemblant toute cette « titrisation » au sein d’un seul super-conduit pouvant émettre encore d’autres titres commerciaux !
Ainsi, bien que depuis le début de la crise on ait voulu faire croire que les banques françaises avaient été relativement épargnées par la folie des subprimes, les statistiques publiées par Les Echos, tirées des derniers résultats trimestriels publiés par les banques, montrent qu’elles ont dans leur besace des milliards de ces produits à risque. La BNP Paribas possède 6 conduits avec 9,6 milliards d’euros d’actifs et plus de 10 milliards en lignes de crédit ; la Société Générale a un SIV et six conduits avec 20 milliards d’euros d’actifs et plus de 30 milliards en lignes de crédit ; Calyon, la filiale immobilière du Crédit Agricole a 4 conduits avec 18 milliards d’actifs et 24 milliards de lignes de crédit. Natixis, enfin, a elle aussi plusieurs conduits avec 9 milliards en avoirs et 5,6 milliards en lignes de crédit. La proposition pour la création de ce super-conduit a été rejetée cependant par les banques mutualistes, dont le Crédit Agricole.
En publiant ces informations à la une, sous le titre Subprime : les marchés plongent dans la crise, Les Echos révèlent qu’avec des pertes de l’ordre de 30 % de leur capitalisation boursière depuis six mois, les principales banques françaises ne peuvent plus porter ces titres jusqu’à un jour prochain où ils pourraient les vendre à « meilleur prix ». Après l’Allemagne et le Royaume-Uni, c’est au tour des banques françaises de plonger dans le maelström du krach financier actuel.
Mais lorsque le crash aura atteint le secteur de produits « dérivés », tous ces déboires pourraient n’apparaître que comme des broutilles. En effet, selon le rapport du 22 novembre de la Banque des Règlements Internationaux, en France, trois banques détiendraient plus de 82 % du marché global des dérivés ! Les investissements ont doublé depuis 2004 pour atteindre 65 000 milliards de dollars en juin 2007. Dans la même période, les dérivés de crédit – prétendument des polices d’assurance contre les banqueroutes – sont passés de 476 milliards de dollars à 6 497 milliards ! 80 % de ces derniers sont investis dans les Credit default swaps, des titres que l’on retrouve de plus en plus dans les dossiers de faillite actuels.
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