Le cours d’Areva fortement affaibli par le Niger et EACL

PickeringeaclL’action Areva a fortement chuté vendredi, à la veille de manifestations au Niger réclamant que le groupe quitte le pays.

Le retour sur le devant de la scène de son concurrent canadien EACL (Atomic Energy of Canada) est loin d’arranger les choses tandis que le prix de l’aluminium est à la baisse.

Le titre du groupe nucléaire a perdu 6,20% à 680,00 euros, le marché parisien cédant quant à lui 2,63%.

Selon certains analystes, la chute du cours de l’action peut notamment s’expliquer par l’intervention du PDG de Atomic Energy of Canada (AECL ou EACL), qui a annoncé que son groupe allait s’attaquer au marché en pleine expansion de l’Inde. Les réacteurs d’AECL à l’uranium faiblement enrichi font leur grand retour avec des modifications, après avoir été mis à l’écart ces dernières années à cause d’un processus de fonctionnement risqué.

D’autres facteurs sont également évoquées pour expliquer la chute de la valeur du titre d’Areva : la baisse du prix de l’aluminium, industrie fortement consommatrice en électricité, et les retards pris dans la construction du réacteur nucléaire de troisième génération EPR en Finlande. A noter également que des ONG ont prévu de manifester samedi à travers le Niger avec l’aval des autorités, pour exiger le départ d’Areva, accusée de financer les rebelles touareg actifs dans le nord du pays, riche en uranium.

Créée il y a plus de 50 ans, EACL exploite sa propre technologie avec le réacteur Candu (eau lourde et uranium naturel), qui a été vendue à une trentaine d’exemplaires au Canada, mais aussi en Argentine, en Inde, au Pakistan, en Roumanie, en Corée du Sud et en Chine.

En juillet dernier, le gouvernement canadien avait démenti négocier avec le géant américain General Electric (GE) la vente d’une part minoritaire de la société d’