La loi de l’offre et de la demande…

Certains trouvent que je présente certains hommes politiques comme des idiots. Je répondrais qu’ils n’ont absolument pas besoin de moi.
– Jc Trichet, celui qui certifiait en connaissance de cause les faux bilans du crédit Lyonnais ?
– J Chirac qui n’a pas compris que TOUS les pays du monde ne pouvaient avoir une balance commerciale excédentaire ?
– A Juppé qui trouvant un déficit à 300 milliards a augmenté les impôts de 200 et réduit les dépenses de 100 pour arriver à moins 250 milliards ?
– François Fillon qui veut faire pareil que Juppé ?
– Nicolas Sarkozy s’alignant sur un modèle bushiste que le dernier venu voit à bout de souffle ? Voyez, regardez le, il a trouvé une opposition : Villepin, et d’autres, à droite, celle qu’il n’a plus à gauche.
– Pour Jospin, je ne tire pas sur un corbillard…

Il faut donc rappeler l’évidence. Le marché, c’est la loi de l’offre et de la demande. L’offre est là, mais pour la demande, le capitalisme a toujours eu un problème. Il sait mal l’assurer. Alors, il colonise au 19° siècle, mondialise à la fin du 20°, en oubliant le compromis fordiste. Finalement, le compromis fordiste est la seule chose qui fonctionnait. Le blocage des salaires, les plans sociaux à répétition, les mesures de « rééquilibrage » des budgets, qui ne rééquilibrent rien du tout, le montre à l’envie, il faut des salaires corrects pour faire fonctionner l’économie, des augmentations, et pour faire cela, un interventionnisme étatique, et de la protection. Tour ce que dit Stiglitz dans « un autre monde« .
On le voit, si on abaisse une courbe, on abaisse forcément le point de rencontre. Alors on peut monter une vaste carambouille internationale comme la bulle immobilière, pour faire oublier la stagnation des salaires réels, disséminer un effet de richesse et accessoirement enrichir des copains. Mais, cela n’a qu’un temps, on est au point de rupture.
Je fais un pari : si le premier ministre a carte blanche pour rééquilibrer les finances,il fera comme d’habitude, il ne rééquilibrera rien du tout… Les effets récessifs l’emporteront et creuseront le trou plus vite que les économies ne le combleront. Les victimes de l’ épargne se vengeront. Ils ne dépenseront plus l’argent qu’ils n’ont plus. C’est aussi simple. 2 % de croissance et 3 % de déficit ? Si on supprime le déficit, on supprime aussi la croissance…
Le capitalisme vient de rencontrer son problème de débouché.  Le « consommateur de dernier recours » américain qui vivait à crédit depuis 30 ans est lessivé. Par les petits boulots issus de la désindustrialisation, par le coût de la vie et surtout, parce qu’il ne peut plus s’endetter au delà, et que la devise nationale, flanche… En attendant, des gens comme Fillon massacre la demande à la tronçonneuse en « rééquilibrant » à tout va, sous la houlette de Trichet.
Ce sont peut être des gens instruits, mais intelligents, certainement pas. Ils n’ont pas de vécu pour ça.