Relativisant hier, les chiffres parus aujourd’hui 24 août 2007, le Directeur général de countrywide Financial Corp dit que le marché ne montre aucun signe d’amélioration.
« Cet environnement ne s’améliore pas »… 7.5 mois de stocks pour les logements neufs, effectivement c’est beaucoup…
« Je ne peux pas croire… Que cela n’aura pas de conséquences tangibles… sur la psychologie des américains et éventuellement de leur porte-monnaie« . A l’inverse de Angelo Mozillo, je dirais que cela aura d’abord un effet sur leur porte monnaie, ensuite psychologique, car ce que l’on nous dit depuis des années, c’est n’importe quoi.
On n’ achète pas avec du « moral » et de la « psychologie », parce que l’on se sent plus riche.
On achète parce que l’on a de l’argent. Dans la bulle immobilière, elle provient de 2 sources : les plus values réalisées, qui amènent souvent d’autres dépenses, et dans le cas des USA, un encours de prêts qui était indexé sur la valeur supposée des maisons.
L’un et l’autre sont désormais taris, et l’on pourrait bien donner « moral » et « psychologie » aux consommateurs, ce n’est pas cela qui lui donnerait des bouzoufs (le choux, le pognon, le blé, la laitue…).
Entre autre, les appels à baisses de taux auprès des banques centrales n’arriveraient à rien, même si elles étaient obtenues. En effet, ce qui compte désormais, ce n’est plus le taux, ni le flux, mais le stock de dettes. IL N’ETAIT DEJA PLUS GERABLE, MEME AVEC UN TAUX D’INTERET SYMBOLIQUE.
La sortie de crise se fera par une très vieille technique, utilisée déjà au 16° siécle. C’est la consolidation de la dette. Consolidation est un euphémisme. Cela cache un mot : banqueroute à l’ Argentine.
Que se passe t’il alors ? On réduit la dette à un niveau acceptable et gérable en intérêts et en encours…
Plus on reporte la solution, plus la consolidation sera grande, plus la perte importante.
Les crises précédentes , multiples depuis une trentaine d’années, n’avait pas le même caractère de gravité. Cette fois, elle touche un secteur important, l’immobilier…