Si les cours du pétrole ont amorcé un repli lundi à New York, le marché tablant sur un assouplissement de la position de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) concernant son niveau de production de brut, le cabinet spécialisé CGES a averti dans son rapport mensuel publié lundi que le cartel produisant en quantités insuffisantes, les cours devraient encore monter.
Le cartel avait réduit au tournant de l’année sa production, pour enrayer une baisse des prix sous les 60 dollars le baril. Selon son rapport du mois de juillet, l’Opep-12 (y compris l’Irak et l’Angola) aurait produit 29,98 millions de barils par jour (mbj) en juin –contre 31,12 mbj en moyenne au troisième trimestre 2006.
« Le monde n’est pas assez approvisionné en pétrole, et l’Opep doit immédiatement relâcher ses restrictions de production si elle veut vraiment un marché à l’équilibre avec un prix autour de 60 dollars le baril, ce qui semble être son nouvel objectif de prix », affirment ainsi les experts du Centre for Global Energy Studies (CGES). « Si l’Opep n’augmente pas sa production, les prix vont continuer à augmenter au cours des prochains mois », poursuivent les auteurs du rapport.
Malgré les demandes répétées de pays consommateurs, l’Opep a fait savoir à plusieurs reprises qu’elle n’envisageait pas d’augmenter sa production de brut. Le cartel estime que la flambée des prix n’est pas due à un manque de brut sur le marché, mais à la spéculation, aux tensions géopolitiques et aux goulets d’étranglement dans la chaîne de raffinage.
Cependant, Mohammed al-Hameli, le président de l’Opep et ministre émirati du Pétrole, s’est dit « préoccupé » dimanche par les prix élevés du pétrole en ce moment. Des analystes y ont vu une première allusion discrète au fait que l’Organisation envisagerait d’augmenter la production de brut lors de sa prochaine réunion, prévue le 11 septembre.
« Cette déclaration est une première indication laissant penser que l’Opep est prêt à faire quelque chose (pour contrer) la hausse des prix », ont ainsi estimé des analystes d’une importante maison de courtage.
Les marchés ont immédiatement réagis à de tels propos, le baril de « light sweet crude » pour livraison en septembre (nouveau contrat de référence) cédant 90 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), clôturant à 74,89 dollars. Vendredi, le contrat pour livraison en août était monté jusqu’à 76,13 dollars, son plus haut niveau depuis le 9 août 2006. Sur l’Intercontinental Exchange de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a reculé de 78 cents à 76,86 dollars. Le brut avait terminé la semaine non loin de ses records historiques à New York (78,40 dollars le 13 juillet 2006) comme à Londres (78,64 dollars le 7 août 2006).
Selon les spécialistes du CGES, l’Opep affiche
Pénurie de pétrole : le rapport qui fait peur
Panizzo A. Publié le 24 juillet 2007Actualisé le 24 juillet 2007 : 13h02
D’après une étude américaine, la production pourrait être inférieure à la demande d’ici cinq ans. Solution envisagée : autoriser le forage même dans les zones protégées et développer les biocarburants.
Consommation en hausse, production insuffisante, et prix qui explosent. Selon le rapport intitulé «Affronter les dures réalités sur l’énergie» publié la semaine dernière, c
Attention à l’intox US pour augmenter le prix du pétrole et écouler les productions agricoles …