Vendredi dernier, Les Echos indiquaient que Daniel Bouton, président de Société Générale, avait mandaté les banques d’affaires américaines Goldman Sachs et JP Morgan pour étudier un éventuel rapprochement avec BNP Paribas, relançant les spéculations autour de la banque de la Défense. Celle-ci a adopté depuis plusieurs années une stratégie de développement en solo, une approche qui tranche avec le mouvement de consolidation observé depuis plusieurs années dans le secteur bancaire européen (UniCredit-Capitalia, Banca Intesa-Sanpaolo, bataille autour d’ABN AMRO entre Barclays et RBS-Santander-Fortis, etc.).
Reste qu’en réaffirmant hier qu' »une opération transformante n’est ni indispensable, ni urgente« , Daniel Bouton écarte tout rapprochement avec BNP Paribas au moins jusqu’à la fin de l’année: une récente réglementation de l’Autorité des marchés financiers (AMF) interdit en effet à un groupe qui démentirait préparer une offre de lancer une OPA pendant une durée de six mois.
Pour Société Générale, l’avenir passera probablement par un mariage. Les récentes déclarations de Daniel Bouton attestent d’un changement de cap et laissent présager que le futur de la Soc Gen passera par un adossement à un autre établissement d’envergure. Mais le temps presse car les cibles viennent à manquer. La banque allemande Commerzbank ou le franco-belge Dexia sont régulièrement évoquées comme des proie potentielles.
http://www.amf-france.org/documents/general/7492_1.pdf