Bernanke : « La faiblesse du secteur immobilier risque de freiner la croissance économique plus longtemps que prévu »

BernankeLa déclaration que vient de faire Ben Bernanke, le président de la FED, depuis Le Cap (Afrique du Sud), où se tient une conférence monétaire, vient de provoquer une accélération baissière sur les bourses mondiales, déjà pas très bien orientées depuis hier.
Il vient notamment d’indiquer que « l’ajustement du secteur immobilier se poursuit et il semble à présent que le ralentissement de la construction résidentielle doive peser sur la croissance économique un peu plus longtemps qu’on ne le pensait auparavant ».
Une déclaration qui ne nous apprend à vrai dire rien de très nouveau, mais qui semble montrer que Mr Bernanke a au moins autant d’influence sur les marchés que son prédécesseur, Mr. Greenspan!
Ce dernier avait en effet douché les marchés la semaine dernière, en indiquant simplement qu’il y avait un risque important de chute brutale de la bourse chinoise.

Un investisseur débutant aurait été capable de la même conclusion en regardant la hausse vertigineuse de la bourse de Shangaï depuis quelques mois, et la ruée des particuliers vers ce qu’ils prennent pour un eldorado (ça rappelle étrangement la période de l’an 2000 en Europe et aux Etats-Unis, avec la bulle internet), mais quand c’est Mr. Greenspan ou Mr. Bernanke à la baguette, les propos semblent tout de suite plus sérieux…
On suivra en tout cas avec attention les prochains chiffres sur le marché immobilier américain.

Les saisies immobilières aux USA en hausse
Immobilier : prix médian USA, – 11,1 % en avril 2007
Immobilier : même avec un rabais de 50 %, à Sacramento…
Le marché américain vu en 2006, et le marché en 2007

(7 commentaires)

  1. Et on notera que les trois plus fortes baisses du SRD de la bourse de Paris sont des foncières : Unibail, Klepierre et Gecina! Beau tir groupé.

  2. En effet, voici quelque chose de logique. Je ne comprenais pas comment les actions « foncières » continuaient de monter depuis le chute de l’immo aux US.
    Ce qui m’énerve, c’est que M. Greenspan se donne le beau rôle de lancer comme cela des petites phrases d’avertissement sur la hausse de la masse monétaire M3, alors que c’est lui même qui a faciliter cette hausse de la masse monétaire. A sa place, je ne me la fermerai !!!

  3. il fait comme notre « ami » Mouillard, il retourne sa veste 😉

  4. Les banquiers centraux à l’affût des nouveaux risques
    par Gordon Bell et Marius Bosch
    LE CAP (Reuters) – Les investisseurs doivent s’armer face au risque d’un choc massif si les conditions actuellement favorables de l’économie mondiale venaient à se renverser, déclarent des banquiers centraux.
    Les investisseurs doivent se garder de toute suffisance, ont prévenu les patrons des banques centrales des Etats-Unis, de la zone euro et du Japon, à l’occasion d’une conférence monétaire internationale qui se tenait au Cap.
    « Il n’est pas dit que les conditions favorables actuelles s’éternisent », a ainsi dit Ben Bernanke, le président de la Réserve fédérale. « Nous devons continuer d’être très vigilants », a renchéri Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne (BCE).
    « L’auto-satisfaction serait mauvaise conseillère au possible pour nous tous, banquiers centraux comme établissements privés », a-t-il ajouté.
    Les banquiers centraux craignent que la liquidité très élevée des marchés et la recherche effrénée de rendements toujours plus élevés ne poussent les investisseurs à adopter des comportements de plus en plus audacieux, au risque de provoquer une réaction en chaîne sur tous les marchés mondiaux.
    Trichet, Bernanke et le gouverneur de la Banque du Japon Toshihiko Fukui, qui surveillent ensemble plus de 60% de l’économie mondiale, ont mis en exergue les déséquilibres commerciaux, la hausse du pétrole, la montée du protectionnisme et une insuffisante prise en compte des risques sur les marchés du crédit comme autant de risques potentiels à une croissance mondiale qui reste pour l’instant solide.
    Dans un tel contexte, Bernanke en particulier redoute de la part des marchés financiers, en cas de coup dur, « des réactions qui soient plus graves que ce qu’on a observé ces dernières années ».
    Pour Fukui, un choc pourrait se déclencher si, par exemple, les marchés envisageaient l’évolution de l’inflation de manière différente, inflation que les trois banques centrales s’acharnent à contrôler au mieux.
    « Si l’image favorable venait à s’altérer pour quelque raison que ce soit (…) cela pourrait affecter les flux de capitaux mondiaux et la formation des prix sur les marchés, sapant par là-même les fondements de l’économie mondiale », a résumé Fukui.
    TRIANGLE DE VULN

  5. Ben Shalom Bernanke a parlé !
    Quels intérêts sert-il pour inonder de crédit le monde entier et particulièrement les US pendant des années et ensuite faire tomber les actifs immobiliers en même temps que le dollar ? (puis quoi d’autre ?)

Les commentaires sont fermés.