Réunis hier à Luxembourg, les ministres des Finances de l’Eurogroupe accueillaient pour la première fois Jean-Louis Borloo, leur nouvel homologue français. « La France est de retour en Europe« , a-t-il fanfaronné avant de se voir rappeler, en guise de bienvenue, les obligations de la France en matière de réduction du déficit public. « La France doit pleinement se conformer au pacte de croissance et de stabilité« , a insisté Jean-Claude Juncker, le président de l’Eurogroupe, tout en reconnaissant un « regain de confiance évident » en France.
Dans le cadre de son programme de stabilité, Paris s’était engagé en début d’année à faire baisser le déficit de la France dès cette année, tout en ramenant son endettement sous la barre des 60 % du PIB dès 2010. Mais les généreuses promesses de Nicolas Sarkozy sur la déduction des intérêts d’emprunts immobiliers, la défiscalisation des heures supplémentaires ou la suppression des droits de succession inquiètent les autres Etats membres. Le nouveau président français demande en outre à être jugé à la fin de son mandat, reportant du même coup à 2012 les engagements français en matière d’équilibre économique.
Pour l’heure, le déficit de la la France représente 2,4 % du PIB attendu en 2007 (contre 1 % du PIB en moyenne dans la zone euro), un niveau qui place la France tout près de la limite de 3 % fixée par Bruxelles. L’Eurogroupe examinera de nouveau la politique économique de Paris le 9 juillet prochain.
http://www.lexpansion.com/art/134.0.158782.0.html
http://www.senat.fr/rap/r06-089/r06-08923.html
J’ai eu l’occasion de lire le Herald Tribunes dans l’avion de retour
Les obligations budgétaires de la France sont extremement mises en avant par nos partenaires européeens