L’Iran fait baisser le cours du pétrole

Oil_priceUne fois n’est pas coutume, et l’on se doit de le faire remarquer : le contexte géopolitique lié à l’Iran fait baisser les cours du pétrole !

Comme quoi tout est possible …

Les cours du pétrole ont été ainsi mis sous pression jeudi après des discussions entre l’Iran et l’Union européenne, laissant comme une lueur d’espoir sur une détente possible des tensions autour du projet nucléaire iranien.

Peut-être que tout simplement, toutes les parties en présence ont enfin pu obtenir la part du gâteau ou de la « galette » de pétrole tant convoitée ? L’avenir nous le dira …

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en juin a reculé de 78 cents à 65,06 dollars. Sur l’IntercontinentalExchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord a perdu 92 cents finissant à 67,65 dollars sur l’échéance de juin.

La tendance baissière est dûe avant tout à la suppression d’une prime de risque géopolitique sur le marché, engendrée par l’amorce de discussions entre l’Iran et l’Union européenne.

Le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Javier Solana, et le négociateur nucléaire iranien Ali Larijani ont convenu jeudi de poursuivre leurs efforts pour sortir de l’impasse sur le dossier nucléaire iranien en notant déjà quelques progrès, après des discussions entamées la veille.

Si le conflit trouve une résolution, les menaces d’une interruption des flux du pétrole en provenance du Moyen-Orient devraient être très affaiblies notent en effet les analystes. Mais certains considèrent toutefois que la situation n’est pas radicalement pas différente, en dépit de ces progrès apparents et que la baisse observée est également la conséquence de prises de bénéfices.

Selon plusieurs experts, la tendance à court terme serait plutôt au contraire celle d’une hausse des cours, alors que les stocks d’essence ont reculé pour la onzième semaine consécutive lors de la semaine achevée le 20 avril et qu’ils évoluent désormais bien en dessous de leur moyenne des cinq dernières années.

Rappelons que le gallon d’essence pour livraison en mai a bondi de 12,5% en une semaine sur le marché new-yorkais, et évoluait mercredi au plus haut depuis août 2006.

Compte-tenu du déclin considérable des réserves d’essence, les raffineurs devraient en effet avoir beaucoup de mal à répondre à la demande, un mois avant la saison des grands déplacements en voiture.

Ce nouveau déclin des stocks s’explique en partie par une baisse du taux de fonctionnement des raffineries américaines, qui a décliné de 2,6 points de pourcentage lors de la semaine achevée le 20 avril, par rapport à la précédente.

Une série de pannes et d’incidents ont, au cours des dernières semaines, entravé le fonctionnement de nombreuses raffineries américaines. Choix cornélien (si tant est qu’ils connaissent le Cid ou Corneille ..), si les raffineurs accéléraient la tendance, ils courraient le risque de provoquer de nouvelles pannes. A noter également le risque de grève dans quatre raffineries à Anvers.

A cette faiblesse des stocks, s’ajoutent d’autres facteurs susceptibles de provoquer une nouvelle hausse des cours, selon plusieurs analystes. Une solide demande, les réductions de production mises en oeuvre par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et la menace d’une saison d’ouragans active devraient faire grimper les cours de l’essence et du brut à la hausse en 2007, selon eux.

Les cours pourraient également être soutenus par les incertitudes concernant la situation au Nigeria, sixième exportateur mondial d’or noir, où la contestation des récentes élections présidentielles pourrait venir amputer davantage la production, déjà réduite de 25%. La victoire du candidat du pouvoir Umaru Yar’adua suscite de multiples contestations de la part de l’opposition, et la tenue des élections a donné lieu à des violences dans lesquelles 200 personnes ont trouvé la mort, selon l’Union européenne.

La contestation de ce scrutin crée « la possibilité que la violence continue, ce qui pourrait entraver le retour à la normale de la production, voire la réduire encore plus », a avertit Mike Wittner, de la banque Calyon. « L’hypothèse, selon laquelle la violence diminuerait après les élections et que la production reviendrait progressivement à la normale après quelques mois, est désormais remise en question », a ajouté l’analyste.

Source : AFP

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    (©AFP / 27 avril 2007 10h48)

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