Des affrontements ont opposé mardi en Bolivie les forces de l’ordre à des manifestants ayant occupé une station de pompage de Transredes, filiale gazière du groupe anglo-hollandais Shell, faisant un mort et une vingtaine de blessés, a-t-on appris mercredi de sources officielles.
Le président socialiste Evo Morales a convoqué d’urgence un conseil des ministres pour adopter des mesures garantissant la poursuite des exportations de gaz vers le Brésil et l’Argentine.
Deux provinces, celle de Gran Chaco et celle de O’Connor, se disputent les retombées de la manne gazière, arguant chacune que le vaste gisement de Margarita ou est localisée la station de pompage relève de leur territoire.
Les incidents ont eu lieu à Yacuiba, dans le sud du pays près de la frontière avec le Paraguay. La victime a succombé à des blessures par balles, ont précisé les autorités locales.
Le pompage de gaz vers l’Argentine et le Brésil n’a pas été interrompu mais les riverains continuent d’occuper le site de Transredes, selon le ministre de la Défense Walker San Miguel. « Nous avons constaté qu’il y a une véritable volonté d’endommager les installations », a indiqué le ministre.
Les installations sont surveillées depuis lundi par environ 400 soldats et 37 agents de police.
La station de pompage se trouve sur le gisement gazier de Margarita, l’un des plus importants du pays avec 20% des réserves de gaz de la Bolivie évaluées à 1.550 milliards de mètres cubes.
Deux provinces, celle de Gran Chaco d’où sont originaires les manifestants et celle de O’Connor, se disputent les royalties générées par l’exploitation du site (25 millions de dollars par an).
Des manifestants réclamant une partie des revenus du gaz naturel du vaste gisement de Margarita, géré par la compagnie espagnole Repsol-YPF avaient menacé en début du mois de prendre le contrôle du site.
« Ce soir, nous avons décidé de prendre le contrôle du gisement de Margarita, il s’agira d’une occupation pacifique(…). Des groupes sont en route pour aller là-bas », avait déclaré à une station de radio bolivienne le leader des manifestants, Jorge Montello. Ces derniers souhaitent que le gouvernement reconnaisse que le gisement de Margarita se trouve dans la province d’O’Connor, alors que les dirigeants de la région voisine, le Gran Chaco, assurent qu’il tombe sous leur juridiction.
La province qui l’emportera sera en mesure de réclamer au gisement, le plus important de Bolivie, la part qui revient à l’Etat.
Repsol est l’opérateur du gisement et possède 37,5% des parts, tandis que British Gas détient aussi 37,5%. Lla société argentine Pan American Energy détient les 25% restants.
Selon la télévision nationale, des dizaines de manifestants de la province d’O’Connor avaient d
Bolivie: une quarantaine de policiers en otage sur le site gazier de Yacuiba
LA PAZ – Au moins une quarantaine de policiers étaient retenus en otage jeudi par des villageois, sur le site gazier de Yacuiba au sud de la Bolivie, appartenant à une filiale du groupe anglo-néerlandais Shell, a-t-on appris auprès des autorités locales.
Yacuiba se trouve à 1.200 kilomètres au sud de La Paz, près de la frontière avec l’Argentine et le gisement gazier de la zone, Margarita, fait l’objet d’une dispute territoriale entre deux provinces (Gran Chaco et O’Connor) qui revendiquent chacune les royalties importantes générées par son exploitation (25 millions de dollars par an).
Les policiers avaient été envoyés sur place pour empêcher l’entrée des manifestants sur le site de la station de pompage de Transredes, filiale de Shell, alors que plusieurs centaines d’entre eux l’encerclaient depuis lundi. D’importantes forces de police et l’armée y avaient été déployés sur ordre du gouvernement régional.
Mercredi, les protestataires sont parvenus à franchir le cordon policier et ont saccagé les installations, pillant les bureaux de Transredes, incendiant deux voitures et prenant les agents en otages.
Le gouvernement régional (province de Tarija) a estimé leur nombre à 40 tandis que les chefs de file de la manifestation affirment retenir 73 policiers et que des médias locaux parlent même de 200.
Les autorités n’ont pas pu dire si Transredes continuait d’envoyer du gaz vers l’Argentine, gros client de la Bolivie. En revanche, la fourniture de gaz à la grande ville la plus proche, Tarija (140.000 habitants), a été suspendue, ce qui pourrait entraîner des coupures de courant dans les prochaines heures.
Bolivie: libération policiers retenus en otage sur site gazier de Yacuiba
LA PAZ – Un groupe de 58 policiers boliviens qui étaient retenus en otage depuis la veille par des manifestants sur le site gazier de Yacuiba (sud), appartenant à une filiale du groupe anglo-néerlandais Shell, ont été libérés jeudi, a-t-on appris de sources policières.
Le commandant de la police locale, le colonel Jaime Reyes, qui faisait partie du groupe retenu, a indiqué qu’un accord avait été conclu entre le ministre de l’Intérieur Alfredo Raha et les villageois de Yacuiba.
Ceux-ci ont accepté de relâcher les agents à condition qu’ils évacuent immédiatement cette localité située à 1.200 km au sud de La Paz, près de la frontière avec l’Argentine.
Les otages ont dû se contenter d' »eau et (de mastiquer des feuilles, ndlr) de coca » pendant leur captivité, selon M. Reyes.
Le gisement gazier proche de Yacuiba, appelé Margarita, fait l’objet d’un différend territorial entre deux provinces (Gran Chaco où se trouve Yacuiba et O’Connor) qui revendiquent chacune les royalties importantes générées par son exploitation (25 millions de dollars par an).
Les policiers avaient été envoyés sur place pour empêcher l’entrée des manifestants sur le site de la station de pompage de Transredes, filiale du groupe anglo-néerlandais Shell, alors que plusieurs centaines d’entre eux l’encerclaient depuis lundi. D’importantes forces de police et l’armée y avaient été déployées sur ordre du gouvernement régional.
Mais, mercredi, les protestataires étaient parvenus à franchir le cordon policier et avaient saccagé les installations, pillant les bureaux de Transredes, incendiant deux voitures et prenant les agents en otages.
Le gouvernement du président socialiste Evo Morales a proposé une réunion à La Paz vendredi avec la participation de représentants de Yacuiba et de la localité voisine de Villamontes qui ont encerclé un autre site gazier.
Mardi, des affrontements entre forces de sécurité et manifestants avaient fait un mort et une vingtaine de blessés à Yacuiba.
En outre, les routes menant de Bolivie à l’Argentine sont coupées sur cinq portions différentes par des manifestants.
Bolivie: le gouvernement veut racheter les parts de companies pétrolières
AFP 11.05.07 | 21h59
Le gouvernement socialiste bolivien veut racheter les parts de groupes pétroliers étrangers comme l’anglo-néerlandais Shell, l’espagnol Repsol, le britannique British Petroleum (GB) opérant en Bolivie depuis les années quatre-vingt-dix, a annoncé vendredi le ministre des hydrocarbures Carlos Villegas.
Après de longues et houleuses négociations le gouvernement bolivien, poursuivant sa politique de « nationalisation » des hydrocarbures est parvenu à racheter jeudi pour 112 millions de dollars les deux raffineries appartenant à la compagnie brésilienne d’Etat Petrobras.
Le gouvernement de Evo Morales veut reprendre, par la négociation, le contrôle des compagnies privées ayant obtenu des concessions de l’Etat dans les années quatre-vingt-dix.
« Nous allons commencer par CLHB, une compagnie germano-péruvienne (Compañía Logística de Hidrocarburos de Bolivia), Chaco (filiale de BP), Andina (filiale de Repsol), Transredes (filiale de Shell) et récupérer les entreprises privatisées », a déclaré M. Villegas.
Les négociations débuteront la semaine prochaine, a précisé le ministre. Il a affirmé que « le pouvoir éxécutif veut concrétiser les aspirations du peuple bolivien qui désire récupérer son patrimoine » privatisé par le gouvernement libéral du président Gonzalo Sánchez de Lozada (1993-97)?.
Toutefois, les compagnies Petrobras (Brésil), Total (France) ou ExxonMobil (Etats-Unis) ne sont pas touchées par ces mesures car leur implantation ne fait pas suite à une privatisation.
La CLHB a une usine de stockage et appartient à la compagnie allemande Oiltanking GmbH et à Grana y Montero, une firme péruvienne.
La filiale de Repsol, Andina, opère les gisements de gaz de San Alberto et San Antonio à l’est de la Bolivie. Chaco fait de l’exploration et possède une usine de bonbonnes de gaz tandis que Transredes s’occupe du transport d’hydrocarbures.
Le gouvernement a annoncé recemment qu’il voulait remettre en cause la convention sur la protection des investissements étrangers et se retirer du Centre International de Réglement des Différents relatifs aux investissemsnts (CIRDI).