Dure tache que celle de Francis Mer.
Espérons néanmoins que le nouveau capitaine du navire sache conduire l’entreprise à bon port alors qu’elle naviguait jusqu’alors en eaux troubles.
L’ancien industriel et ministre de l’Economie Francis Mer, 67 ans, a été élu mardi à la présidence du conseil de surveillance du groupe de haute technologie Safran qui a revu parallèlement revu à la baisse ses objectifs de résultats pour 2006.
I – Francis Mer élu président du conseil de surveillance
Francis Mer a été élu mardi à la présidence du conseil de surveillance de Safran, où il remplacera le 16 janvier 2007 Mario Colaiacovo. Le conseil de surveillance, qui compte 18 membres, a également nommé deux nouveaux membres au directoire, Xavier Lagarde, directeur général adjoint de Safran, chargé de la branche communications, et Dominique-Jean Chertier, également directeur général adjoint, chargé des affaires sociales et institutionnelles.
Ils épauleront le président du directoire Jean-Paul Béchat, 64 ans, dont le départ est programmé au 2 septembre 2007. M. Colaiacovo, 65 ans, restera de son côté membre du conseil de surveillance, après en avoir abandonné la présidence.
Les deux dirigeants ont confirmé lors de la réunion du conseil qu’ils acceptaient ces dispositions qui s’inscrivent dans la remise en ordre voulue par l’Etat, premier actionnaire avec 30,8% du capital de ce groupe issu de la fusion en mai 2005 du motoriste aéronautique Snecma et de l’électronicien Sagem.
Safran était miné par une véritable « guerre des clans » opposant les principaux dirigeants des deux branches, en particulier MM. Béchat et Colaiacovo. La tension a atteint des sommets suite au licenciement du président de la branche défense sécurité Jacques Paccard, ancien de Sagem, le 20 novembre, et la découverte qui a suivi d' »écritures comptables pour le moins surprenantes dans la comptabilité de l’entreprise.
II – Safran revoit à la baisse ses objectifs de résultats pour 2006
Le groupe Safran a revu mardi ses prévisions de chiffre d’affaires consolidé qu’il fixe désormais à un montant estimé proche de 11 milliards d’euros ainsi que sa marge opérationnelle qu’il prévoit désormais de 4% du C.A Consolidé. Des performances moins bonnes que prévu dans les branches défense sécurité et communications justifient cette correction.
Mi-septembre, Safran prévoyait une marge opérationnelle comprise entre 5,5% et 6% sur l’ensemble de l’année 2006 (contre 7,2% en 2005) et un chiffre d’affaires en hausse de 7%, soit environ 11,45 milliards d’euros.
Selon le groupe, « les résultats des branches Propulsion aéronautique et spatiale et Equipements aéronautiques sont en ligne avec les objectifs » mais ceux des branches Communications et Défense Sécurité « seront très sensiblement inférieurs aux objectifs ».
La contribution aux résultats de la branche Communications « sera inférieure aux objectifs du fait du net retrait, par rapport aux prévisions initiales, de l’activité téléphonie mobile au dernier trimestre et, corrélativement, de la dépréciation de certains actifs incorporels », précise le communiqué.
Celle de la branche Défense Sécurité « devrait être impactée, pour partie, par des corrections pouvant découler d’écritures comptables actuellement inexpliquées et affectant le résultat 2006, et, pour partie, par la révision de marges à terminaison sur certains contrats long terme », ajoute le groupe.
Safran avait déjà indiqué vendredi que des écritures « inexpliquées » passées, selon la direction, par l’ex-directeur financier, récemment licencié, de Sagem DS étaient susceptibles d’affecter à hauteur de 100 millions d’euros les résultats de 2006 et des exercices antérieurs.
Mardi, le comité d’audit du groupe Safran a demandé au directoire de lancer « immédiatement une mission d’investigation de fraude » demandant à ce qu’elle soit réalisée « avec la plus grande diligence ». La découverte de ces irrégularités est survenue après le limogeage du PDG de Sagem DS, Jacques Paccard, lors de l’assemblée générale du 20 novembre.
La direction de Safran avait annoncé également samedi avoir déposé plainte contre M. Paccard, pour « abus de biens sociaux », suite au licenciement de trois collaborateurs de M. Paccard – son directeur financier, une assistante et un chef comptable – auxquels ont été octroyés 4 années et demie de salaire chacun. Ces licenciements sont intervenus entre le moment où M. Paccard a été limogé en tant que directeur de la branche Défense Sécurité de Safran et celui où il a été démis de ses fonctions de PDG de Sagem Défense Sécurité.
Sources : AFP
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J’espère qu’il va tailler dans le vif et virer manu militari une bonne partie du conseil d’administration.
On peut vraiment se demander ce qui c’est passé au moment de cette fusion qui n’avait aucun sens sinon de créer un ensemble plus important à diriger et c’est précisement ce qui pose problème, des ambitions et pas de projets crédibles.
Bien à vous Salluste
Safran chute de 6,43% après son avertissement sur résultats
PARIS, 13 déc 2006 (AFP)
L’action Safran chutait mercredi matin, sanctionnée par les investisseurs après le lancement par le groupe d’un avertissement sur ses résultats 2006.
A 11H15 (10H15 GMT), le titre cédait 6,43% à 15,87 euros, signant la plus forte baisse des valeurs inscrites au service de règlement différé (SRD), et dans un marché en hausse de 0,17%.
Les analystes de CM-CIC Securities ont abaissé mercredi leur recommandation sur le titre du groupe à « réduire » contre « conserver » auparavant et abaissé leur objectif de cours à 16 euros contre 18 euros auparavant.
« La visibilité sur l’action continue de se détériorer », ont-ils indiqué dans une note à leurs clients, et « cette détérioration pose la question de la capacité du groupe à pouvoir remplir ses contrats notamment dans le secteur de la défense ».
La banque d’affaires Goldman Sachs a, quant à elle, souligné que l’avertissement sur résultats était lié à la découverte de problèmes supplémentaires dans les activités défense et sécurité du groupe de haute technologie.
« Les difficultés de Safran s’expliquent par des irrégularités comptables à hauteur de 100 millions d’euros pour la branche défense et sécurité et par une détérioration des ventes de téléphones mobiles au quatrième trimestre », selon une note de ses analystes publiée mercredi.
« Nous conservons notre recommandation sur le titre à « vendre » et notre objectif de cours à 14 euros tant que le groupe n’aura pas apporté de clarifications », ont-ils ajouté.
ancienne direction en prison, du moins à la porte. sans parache ni stoc….
quant a la chute de la valeur de bourse n’est pas juste. vu les commandes de moteurs en portefeuille je vois le titre à 18/20 eurosau 1er trimestre 2007.
tres grande confiance en monsieur MER.
salutation