FRAM : Marie-Christine Chaubet fait sa valise

Fram202006_1Antoine Cachin, a été nommé jeudi président du directoire du voyagiste Fram, en remplacement de Marie-Christine Chaubet-Polderman, a annoncé Georges Colson, président du conseil de surveillance.

Cette annonce intervient à l’issue d’une assemblée générale des actionnaires jeudi à Toulouse, qui a confirmé l’élection de M. Colson, demi-frère de Mme Chaubet-Polderman, à la présidence du conseil de surveillance, en remplacement de son beau-père Philippe Polderman, décédé le 6 novembre.

Mme Chaubet-Polderman, en conflit ouvert avec son demi-frère, quitte ainsi la présidence du directoire qu’elle avait exercée depuis juin 2005, pour être remplacée par un proche de Georges Colson. Antoine Cachin, 59 ans, passe pour un grand connaisseur du marché du tourisme, pour avoir occupé des postes de direction au Club Méditerranée et chez Thomas Cook France, avant de se consacrer à son propre cabinet de consulting.

L’ancienne présidente du directoire a été mise en minorité par l’assemblée générale, car M. Colson (39,7% du capital) a pu compter sur les voix d’Air France, actionnaire à hauteur de 8,7%, et de Marie-Hélène Vieuille, sa soeur et vice-présidente du conseil de surveillance (8,6% du capital).

Selon M. Colson, l’assemblée générale a élu un nouveau conseil de surveillance, qui comprend désormais six membres: Georges Colson, Florence Parly (Air France), Marie-Georges Vallette, Marie-Hélène Vieuille, Thierry Colson (fils de M. Colson) et Alain Faveau, un industriel venu de l’extérieur de l’entreprise.

Après l’assemblée générale, le conseil de surveillance s’est réuni pour élire les nouveaux membres du directoire: Antoin Cachin (président), Marie-Laurence Vieuille-Féral (nièce de M. Colson) et Michel Cabrol, directeur financier. Mme Vieuille-Féral et M. Cabrol faisaient déjà partie de l’équipe sortante.

L’ancienne présidente du directoire du groupe Fram, Marie-Christine Chaubet-Polderman a déclaré jeudi soir qu’elle resterait actionnaire du voyagiste toulousain. « Je ne vendrai pas mes parts », a relevé la fille du fondateur de Fram, qui détient 40,93% des parts de capital et 44% des droits de vote.

Elle a souhaité que les nouveaux dirigeants de Fram « reconnaissent les qualités et le professionnalisme » des 4.000 collaborateurs du groupe et « sachent conserver à cette société française et indépendante ses valeurs humaines et généreuses qui lui sont propres ».

Mme Chaubet-Polderman a précisé en outre que « compte tenu de la composition du nouveau conseil de surveillance élu » par la majorité de l’assemblée générale des actionnaires, « excluant les actionnaires d’origine », elle avait « décidé de démissionner du poste de présidente du directoire ». Fram « ne pouvait plus être dirigé dans la sérénité nécessaire à la nouvelle dynamique que j’avais impulsée depuis un an et demi », a-t-elle fait valoir. « J’ai donc fait acte de candidature au conseil de surveillance », présidé par Georges Colson, mais « je n’ai pas été élue », a-t-elle poursuivi.

Quittant ses fonctions, elle a « remercié tous les salariés du travail exemplaire qu’ils ont pu faire » à ses côtés.

A peine trois semaines après le décès de Philippe Polderman, Georges Colson s’est fait élire président du conseil de surveillance, avec l’aide de la représentante d’Air France et de Marie-Hélène Vieuille. Mme Chaubet-Polderman s’était alors violemment heurté à son demi-frère, l’accusant de s’être engagé dans une « stratégie suicidaire » portant « gravement atteinte aux intérêts de Fram ».

Véritable arbitre dans cette véritable guerre de succession, Air France, représentée par sa directrice des investissements Florence Parly, a fait pencher la balance en faveur de M. Colson. Après avoir dirigé l’entreprise pendant une quinzaine d’années, Georges Colson avait cédé son fauteuil de président du directoire en juin 2005 à Mme Chaubet-Polderman, sur fond de dispute familiale. Quelques mois plus tard, il a réussi, grâce à des emprunts, à doubler sa participation de 19% à 39,7%.

Ces querelles interviennent alors que la compagnie doit faire face aux conséquences induites par l’accident d’autocar de Fram au Maroc, qui avait fait le 2 décembre 12 morts, dont sept Français. L’assemblée générale, initialement prévue le 7 décembre, avait été dans la foulée reportée. De sources concordantes, Mme Chaubet avait tenté en vain d’obtenir un nouveau report de l’assemblée par voie judiciaire. Le groupe familial, qui compte 4.000 collaborateurs dans le monde et dont le chiffre d’affaires atteint 471 millions d’euros, avait renoué en 2005 avec les bénéfices, après deux années de pertes.

Source : AFP

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